Sehr dispensable
Il y a une ambiance, qui n'est certes pas installée avec une grande finesse, mais tout au moins une certaine efficacité.Seulement, comme on a à peu près compris l'intégralité de l'histoire au bout...
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le 18 févr. 2024
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Dès qu’on parle de moi, je disparais ; qui suis-je ? Le silence !
Dommage qu'on rompe ce beau silence pour parler de ce ratage!
Ce film est aussi mauvais que les pires téléfilms de France TV : j'ai même cru un temps que c'en était un, mais non : il s'agit du premier long métrage d'une actrice se prenant soudainement pour une réalisatrice, et c'est chronique d'une catastrophe forestière....
Présenté à la Berlinale, la contamination semble avoir été limitée à l'Allemagne ; on s'en réjouira...
Au départ, c'est le scénario qui est plan-plan : on bulle tranquillement pendant quarante minutes où il n'y a rien de captivant, avant d'en venir enfin au sujet... C'est d'un compliqué à suivre !
Le scénariste Wolfram Fleischhauer, doit être du genre Bac plus cinq, car ça s'en va dans tous les sens et on a du mal à suivre ! Que d'ornières !
La réalisatrice Saralisa Volm semble parfois égarée dans cette végétation et je ne parle pas de l'enfer que ça a dû être au montage. Un mode d'emploi ou un démêloir était-il fourni à l'entrée ? En tout cas, pour une fois j'ai regretté d'avoir regardé ce film "à l'aveugle" : pas tout compris...
Les pièces du puzzle ?
Au départ une nana chargée d'étudier la cartographie de la Région (qui ne laissera pas un grand souvenir dans son interprétation) et qui fait des carottages dans le sol (ce qui ne veut pas dire planter ce légume)
Là, des énigmes à base d'acide chlorhydrique se révèlent et elle va décider de mener des enquêtes genre fliquette qui vont singulièrement enquiquiner les autochtones du genre taiseux, et qui semblent avoir plein de choses à cacher.
Au point que l'un des plus charmants d'entre eux lui met un flingue sous le nez, et s'apprête à tirer. Fin de l'histoire ? Non et dommage, il se ravise . Le silence ne pourra pas enfin revenir.
Même antipathie d'un sanglier qui , sentant son territoire menacé, la charge et la blesse et qu'elle doit tuer... Curieux, un sanglier fuirait plutôt l'homme, alors une femme !
Auto-médication : la courageuse victime colmate elle même sa plaie avec une agrafeuse. Pas de portable pour appeler le 15 ou son assistance ? Ben si elle n'attrape pas le tétanos !
Entretemps elle a revu un flirt de jeunesse qui va se suicider... Et tout ça sur fond de seconde guerre mondiale car les lieux ont vu se dérouler les sinistres "marches de la mort" du vilain moustachu guerrier, non loin des camps de concentration, avec parfois la complicité criminelle de la population environnante. Mais peut-être n'ai-je pas tout compris de ce labirynthe complexe dont on met cent minutes à se sortir : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
Le casting est consternant et je n'ai pas adhéré à ces rôles semblant plus d'une fois improvisés, tarabiscotés et manquant de conviction. Pas de suspense, on est bien loin des palpitations cardiaques : on finit par laisser son esprit vagabonder .
La mise en scène est à pleurer : Volm use et abuse des vues aériennes stériles, comme si elle venait de recevoir un nouveau jouet-gadget du père Noël : drone, hélico ? En tout cas ce n'est pas en filmant la cime des arbres qu'on enracinera cette histoire qui eut mieux été appréciée si le récit s'était limité à un fil conducteur ,évoquant les faits de guerre sans ajouter une débauche de digressions inutiles. Être cartésien évite nombre d'errances.
Un bon récit doit être simple pour convaincre, pas une énigme à tiroirs qui ne se referment pas.
Le pire, c'est qu'on ose parler de silence alors qu'on a les oreilles torturées par les grincement d'un violoncelle qui brait, gémit... et agace par son côté vain et prétentieux.
Souvent quand un film est mauvais, on essaie de lui donner quelques lettres de noblesse avec des partitions classiques qui le rendent encore plus ridicule..
Espérons que si Volm rompait à nouveau le silence, ce serait à bon escient, et en faisant plus simple, selon les conseils de Gabin !
Les spectateurs de mon FAI l'ont noté 4/10 : j'ai encore été plus réaliste... Allez es vers !
Arte le 16.02.2024-26.02.2024-
Créée
le 21 févr. 2024
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le 18 févr. 2024
2 j'aime
Bof, si tu veux perdre ton temps regarde ce film, c'est glauque et vraiment sans intérêt. Ha oui j'allais oublier, la forêt est superbe mais à part cela le néant.
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