You're tearing me apart!
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Alors c'est James Dean, il est trop triste parce que ses parents ils sont super gentils avec lui, mais tu vois, ils le comprennent pas, parce lui c'est un ado rebelle, mais qui a rien contre quoi se rebeller...
Et puis il rencontre Natalie Wood, et elle est trop triste parce que son papa veut pas qu'elle l'embrasse sur la bouche, ouin ouin, trop méchant, il l'aime pas.
Et puis James Dean, qui a jamais eu aucun ami, devient le meilleur pote du psychopathe du quartier, et le chéri de Natalie, tu sais, la fille qu'on a envie de claquer tout le long du film tellement elle est agaçante. A peu près comme tous les acteurs en fait, impossible de s'identifier à aucun, et certainement pas à James Dean, d'une froideur incomparable.
Et puis tu vois, l'histoire qui tourne autour de bande de jeunes qui s'affrontent, se termine à mille lieux de l'intrigue initiale, incohérence ultime dans un film qui en regorge (Natalie a un chéri, il meurt, il est oublié en 30 secondes, elle-même tombe amoureuse (l'amour, le vrai, tu vois) de Dean en moins de 24h, un des jeunes qui cherchent Dean jusque dans la maison est blessé, et puis on n'entend plus jamais parler d'eux, le deus ex machina est érigé en règle, avec tout le monde qui se retrouve au lieu final, les parents, la nourrice de Platon (comment arrive t elle ici ??), la bande rivale, les flics... Cette maison qui était loin de tout se retrouve le point de rendez vous de tout le quartier... et finit par se transformer en planétarium ???)
Je peux comprendre qu'une génération se soit reconnue dedans (m'enfin quand même, c'est quoi ces gosses de riches trop malheureux que leurs parents leur ai fait un sandwich au beurre de cacahuètes...) mais les valeurs qui sont portées dans ce film sont aujourd'hui largement dépassées et me posent vraiment problème (le père qui n'est pas un "homme" et la mère castratrice, qu'il faut ignorer ou corriger pour la remettre à sa place...). C'est bien ça le pire, en plus des incohérences, des faux raccords qui sont légion, des acteurs au jeu médiocre, de la réalisation insipide.
Ce que j'imaginais être un film révolutionnaire et libérateur entretient en réalité un vrai statu quo de genre (femme, reste à ta place, homme, sois fort) et ne défend aucun changement de société, même pour l'époque. Pour ça, le film porte vraiment très bien son titre original : "Rebel without a cause".
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ouais, mais non -du film grand public qui n'a pas conquis mon coeur-
Créée
le 5 mai 2021
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