Cruelles apparences. Un homme peut aimer sa femme, il aime bien plus sa réputation. Les monstres pourtant ne naissent pas dans les choux.
Le début du film est assez poussif. On croit à un film purement romantique, puis un film sur l’ambition, de lutte de classe. Les acteurs sont assez médiocres. Jennifer Jones en fait des tonnes, Charlton Heston est un peu à l’étroit dans un film réaliste-intimiste, et là c’est comme jouer du Erik Satie avec orchestre et trompette… C’est surtout un film, on le comprend plus tard, sur la médiocrité des gens, les ravages que peuvent faire les apparences sur des vies, et l’ironie du sort quand vous êtes montré du doigt quand vous n’avez rien à vous reprocher. Au fond, ça dit comment le mépris des autres, leur bêtise, peuvent créer des monstres.
Ruby est donc une fille des marais, comme il est souvent dit dans le film, une fille sauvage. Son père la remet au couple le plus riche de la ville pour qu’il assure son éducation. Elle a déjà seize ans et elle n’a rien d’une fille aux mœurs tranquilles. La femme de Jim Gentry (Karl Malden) est alitée, gravement malade, et tombe en sympathie avec cette jeune fille. Elle rêve d’en faire une vraie demoiselle, elle qui n’a pas eu d’enfant.
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