La grande Muraille fait parti de ces films qui semblent encore faire la jonction entre le muet et le parlant (malgré énormément de dialogues, le réalisateur laisse aussi la place à de nombreuses scènes dignes du cinéma muet). L'histoire tout d'abord très manichéenne (on se croirait dans Tintin au Congo dans la représentation simpliste de l'étranger) met un peu mal à l'aise. Mais le film se révèle plus subtil qu'il n'en a l'air en nous montrant que la pensée "occidentale chrétienne" a ses limites et qu'il est parfois complexe de résumer une culture à quelques clichés. Le final, abrupte, aboutira à une morale assez lucide. Un Capra peu connu et mineur mais agréable à regarder.