Entendons nous-bien : ce n'est pas un mauvais film. Il ne faudrait pas comparer un film à son matériau d'origine, le livre en l'occurence. Sauf que les défaut imputables au film n'ont rien à voir avec les limitations du support. C'est la liberté de ton du livre qui s'est évaporée.
Passons sur les affrontements liés à la politique. On conçoit qu'ils soient difficiles à faire passer, surtout si le public est composé d'enfants. Mais est-ce la censure de 1962 ? Le langage, véritable moteur du roman, est beaucoup moins fleuri dans le film ! Pourtant Louis Pergaud avait dû se faire plaisir en transcrivant ce qu'il entendait de ses élèves. Dans le film, on perd tout ou presque tout de ces échanges de noms d'oiseaux aussi imaginatifs que drôles.
Ne parlons pas de la fin, honteuse : les deux chefs se retrouvent en pension alors que dans le livre, ils restent chez eux et se promettent de continuer la guerre à la rentrée ! Ça change tout...