Deux patrouilles de policiers, l'antigang et la brigade territoriale, doivent s'allier malgré eux pour attraper un dangereux criminel.
Source d'inspiration pour Olivier Marchal, notamment pour son futur 36 Quai des Orfèvres, La Guerre des polices mit un coup de pied dans la fourmilière des films policiers, en montrant pour une fois des flics qui n'en ont pas l'air. Je veux dire par là qu'on ne voit pas un képi ni un uniforme de flic, et que bien souvent ils vont au-delà des lois pour avoir ce qu'ils veulent. D'où sans doute le grand succès du film.
Mais après, formellement, je trouve que tout ça terriblement mal vieilli, avec les voitures de l'époque qui ne sont pas tellement cinégéniques, ni la laideur atroce du film. A ce niveau là, c'est presque une barrière à l'appréciation que j'ai pu en avoir. Au niveau de la mise en scène, ça m'a fait penser à du Lautner de cette époque donc sans fioritures ni génie. Mais il faut dire que les comédiens, Claude Brasseur en tête, sont formidables, celui-ci jouant le flic avec un cœur, et Claude Rich l'homme pourri jusqu'à la moelle. Notons aussi la présence de Marlène Jobert que, et ça devait être une norme dans le cinéma français de cette époque, l'on voit pas moins de trois fois seins à l'air, dont une fois alors qu'elle a réchappé à un viol, et la scène quasi inaugurale où sortant de la douche, elle met en joue deux -supposés- voleurs totalement à poil !
Le film est resté dans les mémoires non seulement pour le César attribué à Brasseur, mais aussi pour sa veste couleurs marron que beaucoup d'hommes voulaient porter. Mais bon, aussi vieux soit-il dans la forme, La guerre des polices reste sympa à voir, une sorte de The shield avant l'heure...