La Guerre du Louvre de Jean-Claude Bringuier est un film documentaire français.
Il aborde un récit encore trop méconnu de la seconde guerre mondiale (pitoyablement abordé dans "Monuments Men").
Durant l’Occupation, Jacques Jaujard qui est alors à la tête des Musées nationaux décide d’évacuer les collections d’œuvres du Louvre vers la province afin de les protéger du pillage par les soldats Nazis.
Du Tarn et Garonne (où les œuvres trouveront refuge au Musée Ingres de Montauban) au Quercy, ce documentaire nous permet de suivre le périple de gens ayant décidé de résister à leur manière.
C'est un documentaire un peu (parfois trop) simple , heureusement ni le découpage ni le montage n’est laissé au hasard. Par exemple notre histoire commence dans la région du Quercy où nous rencontrons trois témoins de l'époque. Trois authentiques survivants. Qui mieux que ces survivants peut transmettre aux générations futures ce qu'était le passé et que parfois il faut savoir se sacrifier pour sauver son patrimoine?
Le film fait ensuite un bond en arrière: nous voilà dans le Paris des années 2000 devant ce Louvre qui aura subi les outrages de la guerre mais pas du temps.
Le réalisateur parvient à créer chez le spectateur une immersion dans le Paris des années 40 par le biais d'une voix off au texte très précis. Certains plans d’intérieurs ayant même été pensés pour non pas se contenter de montrer le présent mais inciter le spectateur à imaginer la vie passé des protagonistes de cette aventure.
Au travers des témoignages de ces résistants un peu particuliers, nous apprenons avec surprise que Jacques Jaujard reçu l’aide de Metternich. Ce dernier n’est autre que l’homme à la tête du Service de protection des œuvres d’art de l’armée d’occupation, et il n’a aucune envie de laisser le Louvre se faire délester de ses œuvres d’art.
En conclusion, malgré un didactisme maladroit, Bringuier arrive à faire vivre au spectateur un pan de l’Histoire de France encore méconnu du grand public grâce aux outils cinématographiques en sa possession.
Pour plus d'efficacité, la musique aurait dû renforcer l’ambiance et créer des émotions.
Le cadrage et l’utilisation de photos d’archives permettent de se resituer dans le contexte.
Quant au montage, il fait des (subtils ?) allers et retours entre le passé et le présent pour finalement faire apparaître à nos consciences que la seule chose qui soit immortelle c’est l’art.