Une claque cinématographique qui restera unique.
Autant dire que ce film ne me laissera jamais indemne.. Sorti en 1995, réalisé par Mathieu Kassovitz, la Haine est sans doute la plus grosse claque cinématographique j'ai pu prendre en regardant un film. Il y a des oeuvres dont on entend souvent parler et qu'on ne prend jamais le temps de regarder. C'est un ami, je l'avoue qui m'a "imposé" de le voir, même si l'envie ne manquait pas.
Le résultat en a été flagrant : Une heure à comater sur une chaise, les yeux fixant le vide. Il y a des films comme ça, qui vous claquent le cerveau jusqu'à vous passer le coeur à la machine à laver, qui vous donnent envie de pleurer, ce crier, de rire et de tout simplement vous jeter sous une voiture.
La haine, c'est pour moi un art, l'art de vous dire que l'autre est souvent comme vous, même si-il est souvent d'un autre monde. Dans un premier temps, je vais m'attarder sur le rôle grandiose de Vincent Cassel (alias "Vince"), qui ne fait vraiment pas partie de mes acteurs favoris. A vrai dire, c'est sa présence dans le film qui m'a premièrement refroidit. Ce "Vince", c'est un peu l'allégorie de la constante perdition d'un homme qui oscille entre haine et fraternité, amour et impulsivité. Ce personnage m'a beaucoup touché.
Dans un second temps, ce qui m'a marqué le plus, c'est le rapport conflictuel entre les jeunes de banlieue et les forces de police, dans une violence à double sens, une incompréhension haineuse mutuelle qui est le centre du film.On s'attache aux trois protagonistes, à travers une histoire parfois violente mais très amicale (le noir et blanc conférant une nouvelle dimension au film, ne le dénuant pas pour le moins de sa couleur), avec un changement de regard sur l'autre, ce "moi" qui au fond n'a pas pris le même chemin.
Pour moi, La Haine peut se résumer en deux temps : le premier rassemble l'intégralité du film et le second se concentre dans la dernière minute.
Je ne vais pas spoiler, mais cette chute.. la chute..
la chute..
Elle m'a foutu un coup de pied dans le cul jusqu'à m'en secouer les boyaux et me donner envie de vomir. Je ne peut pas réussir à écrire tout ce que j'ai pu ressentir en ce moment la.
En tout cas, j'ai un conseil pour ceux qui liront cette critique, écoutez vos amis, on ne sait jamais ce qu'il pourront vous faire voir. Pour finir, je dirais que La Haine est un passage (peut-être obligatoire?) pour comprendre que le cinéma est un puissant fournisseur d'émotions.
Regardez ce film, il y a de grandes chances que vous n'en sortiez pas indemnes.
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