La réputation de Kassovitz , tant l'homme que le réalisateur , ou même l'acteur , n'est plus à faire.Chacun fera son avis sur le personnage et sur ses films.
D'un point de vue personnel , à chaque visionnage du film , celui qui as lancé sa carrière , je ne peux m’empêcher de me poser une multitude de questions : Comment La Haine a-t-il pu recevoir autant de récompenses ? N'ai-je pas vu les bonnes choses ? Ai-je interprété de la mauvaise manière ? Le véritable message du film m'est-il passé sous les yeux ? Suffit-il de tourner en noir en blanc pour qu'un film devienne culte ?

Le titre de mon article se justifie par le traitement ultra-manichéen de l'histoire : les thèmes de l'exclusion sociale , des banlieues , de la fureur enfouis dans chaque individu y est traité sans aucune once de nuance.Dans la Haine , c'est simple : d'un coté , il y a les gentils jeunes de la banlieues qui , bien que très vulgaire , ne sont que les victimes d'un système qui cherche constamment à les exclure.De l'autre , les méchants flics qui ne sont que des vilains tortionnaires débiles et haineux.
Comment peut-on traiter des sujets si grave sans faire preuve , un tant soit peu , d'intelligence et de profondeur ?

Après cette «base» posé , le film se veut plaidoyer d'une jeunesse en dérive , mais ne devient juste qu'un long métrage ennuyeux , sans fond.La finesse des dialogues peut se traduire en cette phrase : On commence par un «nique ta mère» , on finit par «enculé» , en passant par des «bouffons» , «bâtard» ou encore «ta gueule».Kassovitz a vraiment réussi à faire croire à quelqu'un que les jeunes des banlieues parlaient tous et exclusivement comme ça ?

La mise en scène est pourtant correct , mais assez bancale , et pas vraiment artistique. Kassovitz semble constamment hésiter entre le documentaire et la fiction.Cette hésitation se retrouve dans le jeu de tout les acteurs.Aucune direction , aucune créativité , rien.A croire que les seuls images des jeunes de banlieues que les acteurs aient pu voir sont celles que les médias ont bien voulu montrer … «Téma la vache comment elle joue mieux».

Apologie de la violence (plutôt que dénonciation) , La Haine est un film prétentieux (pourtant tourné en couleur , pourquoi une distribution , inutile pour ne pas dire stupide , en noir en blanc?) , fade , caricatural , surestimé, démagogique et peu crédible.Un film mauvais , tout simplement.
jeremydehay1
2
Écrit par

Créée

le 19 janv. 2013

Critique lue 1.3K fois

10 j'aime

jeremydehay1

Écrit par

Critique lue 1.3K fois

10

D'autres avis sur La Haine

La Haine
Anna
8

Critique de La Haine par Anna

Dans les années 90, il y avait Ophélie Winter, et Vincent Cassel, qui joue aussi bien la petite frappe que le grand bandit. Et même si toutes les zones 4-5-6 du RER y ont vu une apologie de la...

Par

le 11 juil. 2010

90 j'aime

16

La Haine
moumoute
2

J'ai préféré veuves en chaleur.

J'ai essayé de regarder La Haine quand j'avais 16 ans, et à cette époque tout le monde se servait sur la mule et mettait une semaine pour arriver à voir quoi que ce soit. Bien évidemment un petit...

le 2 mai 2012

56 j'aime

17

La Haine
Zogarok
3

Les "bons" ploucs de banlieue

En 1995, Mathieu Kassovitz a ving-six ans, non pas seize. C'est pourtant à ce moment qu'il réalise La Haine. Il y montre la vie des banlieues, par le prisme de trois amis (un juif, un noir, un...

le 13 nov. 2013

51 j'aime

20

Du même critique

La Haine
jeremydehay1
2

La Demagogie

La réputation de Kassovitz , tant l'homme que le réalisateur , ou même l'acteur , n'est plus à faire.Chacun fera son avis sur le personnage et sur ses films. D'un point de vue personnel , à chaque...

le 19 janv. 2013

10 j'aime

Cartel
jeremydehay1
2

Écartel tes cuisses biatch !

J'avais pourtant déjà eu le tour avec Drive.La bande-annonce nous promettait un film d'action nerveux, le film a finalement été un magnifique thriller, un polar urbain, très justement récompensé pour...

le 17 nov. 2013

7 j'aime

4

Messina
jeremydehay1
9

Critique de Messina par jeremydehay1

Je pourrais vous dire que Messina est l'(le triple) album le plus abouti de Damien Saez.Je pourrais dire aussi qu'il n'a pas perdu sa plume , qu'elle est même plus belle que jamais , et que l'artiste...

le 12 déc. 2012

7 j'aime