Écartel tes cuisses biatch !
J'avais pourtant déjà eu le tour avec Drive.La bande-annonce nous promettait un film d'action nerveux, le film a finalement été un magnifique thriller, un polar urbain, très justement récompensé pour sa mise en scène à Cannes.Mais l'expérience ne sera pas rééditée avec Cartel.
Michael Fassbender, Brad Pitt, Javier Bardem, Pénélope Cruz, Cameron Diaz à l'écran, et Ridley Scott (papa d'Alien, Blane Runner ou Gladiator pour ne citer qu'eux) à la mise en scène : sur le papier, c'était alléchant. Ajoutez y l'auteur de No Country For Old Men et de La Route, puis une bande-annonce explosive, et ça y est, vous pouvez essuyer d'un revers de la main la bave qui coule de votre bouche sans que vous le vouliez.
En effet, le résultat est particulièrement pénible.Pour ne pas dire catastrophique. L’ambition affichée tourne vite à la prétention.Ce film, d'un ennui profond, est servi par une réalisation tantôt brouillonne, tantôt banale.Les dialogues, monologues pseudo-philosophiques à propos de la vie, du sexe, de la mort, du sexe, des femmes, du sexe, du bien,du sexe du mal et aussi du sexe, sont d'une ringardise et d'une bêtise incroyable.Même les acteurs eux-mêmes ne semblent pas y croire.Je me demande même s'ils ont lu le scénario avant de signer.
Le casting donc, composé d'acteurs aux noms ronflants et rutilants, surjouent des personnages particulièrement clichés.
Le scénario est quasiment inexistant, et la narration est si confuse qu’elle finie par y noyer la totalité de ses enjeux. Les scènes s’enchaînent, sans jamais prendre le temps de creuser un minimum ses personnages, leurs réelles motivations, ni créer un semblant d’empathie entre eux et le public. On passe complètement à côté de l'intrigue d'abord prometteuse puis rapidement opaque, qui ne décolle qu'au bout de 45 longues et pénibles minutes, avant de retomber aussitôt, et finalement voir de petits soubresauts qu'à quelques rares instants.
Déception de cette fin d'année, Cartel est à éviter.