La jurée et sa grance Clémence (C'est pas sa soeur)

C'est curieux, j'ai la sensation d'être trop bon avec cette notation et pourtant je ne me suis pas ennuyé une seconde. Mais je n'en garderai pas non plus un souvenir impérissable... Verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Ceux qui me suivent avec assiduité (quelle abnégation, bravo et merci : je vous aime !) savent que je m'évertue à ne pas dévoiler l'histoire d'un film. Enfin, le moins possible. D'abord par paresse : ça figure tout en haut de rubrique en bien mieux) ensuite parce ce que vous voulez savoir, c'est ce que j'en pense, pas ce que ça raconte..
Ici, il faut vous dire quand même que le scénario extrapolé par Ted Tally pose pour point de départ la tentative d'influencer une nana désignée comme juré d'un tribunal (aux US). A partir de là, le scénariste se condamne lui-même à l'enfermement dans un vase clos, et à la contrainte de gagner du temps (en nous faisant perdre le nôtre) jusqu'au moment où tombe le verdict et s'achève le suspense, en apprenant le choix du juré véreux soumis au chantage ! Donc, on est obligé de faire traîner au départ l'affaire le plus possible, et d'avantage encore le temps de déroulement du procès. Ce qui finit par devenir interminable.
Tally contourne la difficulté en faisant recommencer une suite abracadabrantesque à la fin qui du coup n'en est plus une (vous suivez toujours ?) Et là c'est encore plus cousu de fil blanc et on essaie de vous faire avaler des couleuvres pires que celles des romans photos du temps passé.
A chaque moment de ce film, on sent qu'un peu de bon sens suffirait à mettre un terme à cette pantalonnade invraisemblable ! Si j'avais été ce juré marron, en deux secondes je vous dézingue cet immense canular. Je veux bien être bon public mais pas gogo ! Mystifié, je veux bien, babache pas vraiment. Et ici on tombe dans la facilité.
Toute la critique a éreinté ce film de Brian Gibson, l'avant-dernier d'une filmographie bien brève et sans titre marquant, avant qu'il ne décède d'une maladie des os à 59 ans en 2004.
Même le jeu (enfin si on peut dire), des acteurs a été fustigé, et à juste titre... Demi Moore ne convainc pas (non, vous ne me ferez pas dire que Demi joue à moitié), et Baldwin finit par être insupportable à force de cabotinages et faux-semblant ! On a envie de lui foutre des baffes !
Ce thème a été maintes fois traité, mais toujours avec plus de réussite. Je me souviens notamment de Gabin en Président d'un jury contraint de céder à un odieux chantage et perdre son objectivité. Nécessité fait parfois loi. A côté de cette composition grandiose de Cayatte : ici, on a l'impression quand s'inscrit le mot "fin" d'un assemblage désordonné de plans et d'histoires diverses qu'on a accumulés du mieux qu'on pouvait et le plus vite possible avant que ça ne s'écroule...!
Comme si ça ne suffisait pas, Brian Gibson cède à ces vieilles manies puritaines genre film X façon Mac Do : on commence les galipettes préliminaires sur un lit en vrai bois puis la caméra zoome sur la lampe de chevet qui en gémit de plaisir. assez !
On se demande comment ça a pu faire 700 000 entrées en France....
la deux (RTBF) le 27.04.2019- Tipik (RTBF le 29.04.2023-

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le 27 avr. 2023

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