A la suite du génial Whiplash film d’un certain calibre, inutile de dire que ce projet était attendu par les fans conformément aux moyens employés (un casting 5 étoiles, un budget conséquent). Dès le début, on peut apprécier le format du cinémascope, un film qui s’inscrit décidément dans le grandiose.
Oui il s’agit à mes yeux d’un spectacle vraiment grandiose. Pas la peine d’y aller par quatre chemins mais plutôt par les quatre saisons ! Cette œuvre va à 100 à l’heure. Et éblouit dès sa scène d’entrée, une danse générale improvisée sur la route. Elle éblouit intensément déjà de par ses couleurs si belles et si bien faites. Mise en scène impeccable et chorégraphies somptueuses seront au rendez-vous. La lumière également. Les acteurs sont excellents, la belle Emma Stone en tête.** Tous les services du film ont fait un travail incroyable** !
Se déroulant au fil des quatre saisons et leurs couleurs, l’histoire est celle d’un couple qui se rencontre, puis qui s’unit. Lui est un passionné (de jazz) et elle est une jeune actrice ambitieuse. L’œuvre dépeint bien leur union d’une part puis les bousculements qu’ils vont connaître face à différents obstacles comme par exemple le succès. Une analyse des couples qui veulent s’inscrire dans la longévité, une analyse cohérente et réaliste.
Damien Chazelle va plus loin que Whiplash avec lequel il avait déjà impressionné. Après The Artist avec le cinéma muet, La la land encourage presque à assumer des hommages cinématographiques, qui n’empiètent par sur le film. L’œuvre qui est clairement une révérence aux comédies musicales des années 1950 ne doit pas s’arrêter à cela. La la land dépasse bien ses étiquettes. Ce ballet enchanté de plus de deux heures satisfera et même remplira de joie n’importe quel curieux.
Une bouffée d’air frais comparée à d’autres sorties. Un film qui, grâce à sa sensibilité et sa vérité, fait tout simplement du bien.