Singing, loving and dreaming in LA

La La Land, c'est l'évènement cinématographique de la fin d'année 2016 (début 2017 chez nous). Gros buzz positif, louanges dans la presse, vedettes hollywoodiennes qui disent tout le bien qu'elles en pensent durant la promotion de leur film (oui Tom Hanks, c'est de toi que je parle). À moins de vivre dans une grotte (ou sur Dagobah), difficile d'être passé à côté de cet évènement cinématographique.

Et effectivement, les premières images donnaient envie, ainsi que les quelques thèmes dévoilés au préalable. Il n'en fallait pas plus pour me donner l'envie de pénétrer dans une salle de cinéma pour profiter de ce soi-disant "chef-d'œuvre de la décennie".

J'ai bien aimé La La Land, je l'ai trouvé très réussi, mais je ne suis pas aussi dithyrambique que la majorité. Il est clair que le duo fonctionne très bien et que leur parcours dans un Los Angeles à l'ambiance colorée est intéressant. Niveau image, il y a un gros travail qui est fait, notamment dans la photographie, qui donne une représentation un peu féérique de la ville de la Côte Ouest, avec ses teintes de mauve et bleu.

Un autre gros point fort réside dans la musique, qui porte en grande partie le film sur ses épaules. En général, les comédies musicales récentes peinent à trouver des airs marquants. Citez-moi une comédie musicale de ces 15 dernières années dont vous pourriez siffloter l'air. Mission quasi impossible, à moins d'être un grand passionné. Et pourtant, La La Land parvient à captiver avec sa musique et ses chansons. Elles ne sont nullement forcées et s'insèrent parfaitement dans le récit. Et inutile de vous préciser qu'une fois le film vu, la bande-originale a accompagné mes sorties et mes occupations.

Enfin, pour rester dans les qualités, je citerais la toute fin du film, qui clôt parfaitement l'histoire de Mia et Sebastian. Sans trop en dévoiler, on ne pouvait rêver meilleure fin pour ce film. De plus, le ballet final n'est pas sans rappeler d'autres comédies musicales de la belle époque. Et ces hommages aux comédies musicales d'antan ne se contentent pas d'apparaitre à la toute fin du film. Elles ponctuent le récit du début à la fin, parfois au détour d'un dialogue ou d'une référence visuelle. La La Land, ce n'est pas seulement une très bonne comédie musicale, c'est également un bel hommage.

Mais voilà, le film de Damien Chazelle a beau jouir de nombreuses qualités, j'ai tout de même ressenti certaines longueurs, notamment dans le milieu de l'histoire. Cette absence de rythme m'a un peu fait décrocher du film, ce qui est vraiment dommage car c'est typiquement le genre de film dans lequel on aime errer et se perdre. L'idéal aurait été d'ajouter encore une ou deux chansons avec chorégraphies, comme la scène d'introduction, histoire de rebooster le tout.

J'en tire un bilan très positif et espère revoir le film assez vite, même si le voir sur grand écran était une belle expérience qui ne sera probablement plus réitérée dans mon écran télé...