Hiver :
Là où l'attente est une danse,
Elle rêve alors. Et lui, il pense
À toutes ces gammes qui le hantent.
Au milieu des couleurs froides,
C'est grâce à elle, elle qui chante,
Qu'il peut savourer sa ballade.
Printemps :
Quand le soleil sort de son nid,
Que les couleurs se vivifient,
Elle le retrouve. Elle s'émerveille.
Mais il la fuit. Et dans l'exil,
devant ses touches, l'amour s'éveille.
Un banc : ça y est, place à l'idylle.
Été :
Un rêve ? Deux rêves ? Qu'importe : ils s'aiment ;
Tous deux jouissent de la bohème
Que la réalité achève.
L'amour du jazz qui l'animait
A défailli, gâté la sève
De ce qui, hier, les rapprochait.
Automne :
Et chaque fois, les feuilles mortes
La rappellent à ce souvenir :
Gainsbourg l'a dit ; Chazelle exhorte
L'Amour, encor, à s'embellir.