Une histoire d’amour qui propulsa la simple réalisatrice de Nouvelle-Zélande au rang de Reine du cinéma. Une palme d’or historique, un amour qui se développe pour cette réalisatrice mettant en avant la femme et les intrigues émotionnelles de façon unique et belle. Mais cette reconnaissance est-elle méritée pour cette simple leçon de piano? Encore aujourd’hui le constat reste le même car cette œuvre est incontestablement un chef-d’œuvre. Cela pour plusieurs raisons, bien sûr. Campion eu sa chance de prouver son talent avec ce film et c’est avec intelligence et subtilité qu’elle le fit! On trouve un film où la beauté de l’image épouse une intrigue de désir et de passion. La Nouvelle-Zélande est ainsi le terrain de jeux de la cinéaste où l’on voit évoluer une femme muette accompagnée de sa fille arriver sur cette terre sauvage et hostile. Par sa nature et ses habitants, du moins ce mari qui apparaît comme nonchalant et désagréable. L’effort n’aboutit pas et seul le piano compte. L’intrigue se concentre sur un objet, on ne pense qu’à lui et tout est amené par lui. Il mène la mélodie qui amène passion, haine, tristesse. Jusqu’à disparaître. Pourtant il reste et marque pour toujours des personnages en quête de libertés. La note fatale laisse apparaître la délivrance d’un personnage torturé par le silence et le désir, Jane démontre avec virtuosité toutes les nuances dans les personnages qu’elles développent. Par ce film, une grande cinéaste née.