C’est à la fois une commande à la gloire d’une force armées en marge (les Texas Rangers) donc c’est un peu embarrassant voire abrutissant dans un premier temps, mais Vidor y insuffle une tendresse, une mélancolie, fait un super film d’amitiés viriles doublé d’une histoire d’amour beaucoup plus terne, qui tendent le film vers quelque chose de parfois plus touchant (dans sa maladresse) que gênant. Et puis l’auteur est à l’aise dès qu’il s’agit d’inscrire l’action dans un paysage, avec notamment une belle scène de bataille et un imparable affrontement en duel à la fin. Dispensable mais nettement plus intéressant que le December 7th de John Ford, s’il faut comparer ces deux « films de propagande ».