L'affiche de La Ligne Blanche est directement influencée par la maquette des premiers numéros des Cahiers du Cinéma. Tout le sujet du film pourrait être résumé à un mot: filiation.Tournant autour d'une relation père/fils/père/fils tout est question d'heritage, tout est question d'hommage. Les plans-citations (Hawks, Godard) et l'utilisation de la grande chef opératrice Caroline Chapentier (Godard, Pialat, Rivette, Desplechin) inscrit La Ligne Blanche dans la cinéphilie. A la vision de cette relation passionnelle père/fils, on comprend pourquoi le film est dédié à Julien Rassam. Ce dernier était connu pour ses rapports compliqués avec son père : Claude Berri. Mais plus que ça, La Ligne Blanche est un film d'acteur qui met en avant, Pascal Bongard, que l'on avait pas suffisamment remarqué chez Assayas ou Valerie Bruni Tedeschi. Bongard ici, tiens son premier grand rôle et il est frustrant que ce film ai eu autant de mal a trouver le chemin des salles obscures. Moins charismatique, Julien Bouanich, intrigue par son physique proche de celui de Michael Cerra. Une filiation étonnante, mais probablement voulue : L'acteur-réalisateur ne manque pas une occasion pour mettre en avant son admiration pour la nouvelle comédie américaine. La musique, enfin, approfondie la thématique de la filiation. A la mort de son père, Jean rejoint avec son fils un vieil ami : Bob. Père spirituel de Jean, le rôle est tenu par une légende de la musique américaine, Elliott Murphy. Olivier Torres qui voit en lui une figure paternelle offre au musicien les plus belles scènes du film.