Tout comme sa précédente réalisation, il m’est difficile de porter un jugement tout à fait objectif sur ce film de Darabont tant je l’ai visionné un nombre incalculable de fois depuis 15 ans.
Ce film à la réalisation classique, là encore adapté d’une nouvelle de Stephen King, est une nouvelle fable où l’on retrouve là encore les mêmes ingrédients que pour « Les Evadés » (mécanique un peu simpliste et facile diront certains…).
Mélange d’injustice, d’espoir, de cruauté, de douceur, cette fable magnifiquement centrée et interprétée par un Tom Hanks en pleine gloire à l’époque nous offre une galerie impressionnante de personnages tous plus ou moins attachants, mais forcement marquants.
Toujours sur le thème de l’univers carcéral, ce n’est plus la rédemption par la perpétuité et l’espoir qui sert ici de point de départ, mais l’acceptation et l’attente du jugement dernier, la mise en œuvre de la peine capitale.
La ligne verte fait partie pour moi de ces films que l’on n’apprécie pas forcement la première fois mais qui se bonifient avec l’âge, à mesure que l’on se laisse aller, happés de nouveau par son histoire intemporelle et simple, ses personnages, ses répliques, son atmosphère, sa poésie. Les longueurs perçues de prime abord finissent par disparaitre, et l’acceptation du côté étrange de la fin laisse place à un doux sentiment de bonheur. Je ne suis pourtant pas très science-fiction à la base, mais bon, ça fonctionne sur moi.
Bref, ce film restera à jamais culte pour moi, et aura toujours, j’imagine, cette faculté magique de me transporter, et bien que parfois dur par certains passages de me redonner la banane et foi en l’humanité.