Qu'est ce que la rédemption ?
Est ce qu'on sera un jour puni ... Tu trouveras
Des blessures et des faiblesses...
Dans ce film qui à demi-mot
[Ok j'arrête]
Qui à demi-mot nous rappelle pourquoi on adapte des romans de Stephen King au cinéma. Surtout avec des acteurs qui font le boulot bordel.
Une mise en scène impeccable, des textures uniques, verdâtres, sombres ; que viennent timidement éclairer les manifestations miraculeuses de John Coffey, comme la boisson, mais pas écrit pareil, pas du tout.
Ce bon vieux J-C toujours prêt à nous donner du fond et de la forme pour nos récits télévisé 2000 ans après sa mort (et sa résurrection ?), il revient plus en forme que jamais, il a pris de la masse grasse grâce aux stéroïdes, à troqué son dico pour un shaker protéiné le matin et un abonnement à la salle. Il a fait tellement de testostérone qu'il a perdu ses cheveux et il est devenu noir (ou l'a t'il toujours été ??!!!).
Peu de lumière dans la ligne verte hors Ses miracles prodigieux donc, et bien-sûr encore plus lumineuse peut être l'amour entre les hommes (et les femmes), et bien sûr la chaise.
Violente chaise transfiguratrice qui rappelle encore une fois au lecteur qu'une image vaut milles maux.
On ne peut que s'interroger de ce Jésus un brin démissionnaire, il semble avoir baissé les bras devant ces humains qui souffrent et qui le font souffrir. De ces quelques humains qui sont si mauvais qu'ils en tiennent la balance d'avec la majorité écrasante de bons. Pourtant, et peut être est-ce très subjectif, on ne peut s'empêcher de s'attacher intimement à John Coffey, comme ses apôtres autour de lui, on communie, on compatit, on lui donne notre amour, notre dévotion.
On l'accompagne nous aussi sur la ligne verte. Il a porté sa croix, qu'il soit en paix.
Ô indéfinissable chagrin !
Quel est pire châtiment que la peur de mourir à l'âme pure d'un enfant ?
Quel est pire tourment que celui des hommes à eux mêmes et le cercle de la souffrance universelle qui semble se résoudre et s'abattre enfin et toujours sur les plus vertueux pour le salut des autres ?
Un rien peut briser le cercle.
La chance est un train qui passe.
Le vrai miracle est une petite souris qui fait des petits tours.
Mais seulement pour ceux qui ont des yeux pour voir.