"Chérie tu n'as pas pensé à racheter des mouchoirs et des chamallows?"
"Nan pourquoi mon amour?"
"Il y a une rediff de la ligne verte qui commence..."
Et voilà c'est parti pour 188 min d'émotion.
Ici commence et finie l'histoire de John Caffey ("comme le café mais ça ne s'écrit pas pareil"), une montagne de muscle, et de son maton Paul Edgecombe. Incarcérée dans le bloc E au pénitencier de Cold Montain en Louisiane (alias la ligne verte), John est condamné à la peine capitale pour le viol et le meurtre de deux sœurs jumelles. Le film trace le parcours de ces deux hommes aux trajectoires si différentes mais qui au final ne recherche et ne représente qu'une chose : la rédemption.
Au delà de critique de la pratique de la peine de mort (encore en vigueur dans certains états aux Etats-Unis), ce film rappelle à tout le monde qu'il n'est pas bon de faire aux autres ce que nous n'aimerions pas que l'on nous fasse.
Michael Clarke Duncan est surréaliste en montagne de muscle et de guimauve aux étranges capacités. Il signe la meilleurs performance de sa carrière.
Tom Hawks, magistral, reste dans la simplicité des émotions et c'est ce qu'il réussi le mieux. Comment ne pas être happé par cette montée en puissance de sentiments. On passe par toutes les émotions jusqu'à l'explosion finale.
On saluera aussi la prestation de Sam Rockwell qui vient rajouter un peu de folie à l'histoire. C'est grâce à ce film que j'ai pu découvrir à quel point cet homme est fou de talent.
Mais pourquoi verte, je me suis longuement demandé. Ce bloc est destiné aux condamnés à mort, alors la ligne rouge ou noire aurait été plus adéquate. Ou bien est ce pour le côté rédempteur du film...
En effet au bord du gouffre, il ne reste qu'une chose l'espoir.
Et dans chaque larme s'attarde un espoir (Simone de Beauvoir)