Un film est fait pour faire ressentir des émotions, pour vivre un instant différent des autres, nous faire transporter dans une fiction pendant une durée de 1h15 à 5-6 heures pour les films les plus longs.
Voilà une définition du cinéma approprié, à mon goût simple et basique.
Après cette petite introduction, je vais donc parler de The Green Mile qui est un très beau film mais pas non plus un chef d'œuvre, néanmoins il restera une oeuvre importante du cinéma.
Paul Edgecomb à 108 ans, il est en maison de retraite et en raison de son ancien boulot, il a été marqué à vis par un des prisonniers nommé John Coffey qui se prononce coffee mais qui s'écrit différemment. Il va se rendre compte que ce prisonnier est un don de la nature, il ne sait pas d'où il vient, ce qui nous fait éprouver de la pitié pour un si étrange personnage intelligent et simple étant imprégner de pouvoir magique. Ainsi commence la ligne verte une sorte d'Ode au cinéma et à la beauté de ce que nous devons préserver et également un film qui repose sur l'importance et même parfois du respect d'autrui.
La ligne verte est sans aucun doute un beau film, pas tire-larmes comme certains le qualifieront, il est juste, simple et beau ainsi qu'efficace. Des le début on comprend que Frank Darabont est un réalisateur hors-pair, à une trentaine d'année, il est déjà très bon et ça se voit avec la ligne verte. Tom Hanks joue super bien, il sait faire ressentir des émotions, pareil pour Michael Clarke Duncan. Malgré une durée de 181 min précise, le film n'est jamais lassant et a toujours quelque chose à offrir, parfois même un hommage au cinéma. Le film permet d'aborder son sujet principal rapidement, facilement, simplement et efficacement. La violence de certaines scènes est parfois impressionante, mais dans chaque scènes de ce film il y a un peu de poésie.
La ligne verte n'est pas non plus à prendre comme un film philosophique, il est au final assez banal mais il cherche juste à être beau et juste en insufflant un message assez beau dans le film, les dernières scènes m'ont même fais légèrement pleuré alors que ça ne m'arrive pas souvent. C'est également grâce à Michael Clarke Duncan qui est toujours très convaincant de bout en bout et qui reflète très bien la pitié à travers un personnage simple et complexe à la fois. Les autres rôles sont bon, Sam Rockwell me rappel un peu la folie du jeu d'acteur de Jack Nicholson dans Shining et Doug Hutchison en gardien sadique joue bien aussi, il apporte un côté vraiment violent et une tension différente au film par moment.
Sinon, Frank Darabont pose sa caméra parfaitement bien et les plans lents ou rapides sont toujours très bien tournés, il permet à ce film lent d'être rythmé. Mais d'autres rapports sont présent dans le film qui prend une tournure fantastique des le milieu, on notera que certaines scènes sont à la limite du comique tout en gardant un certain sérieux.
La ligne verte est donc impressionnant de bout en bout, c'est un film qui ne prend pas de parti pris et qui est très beau, il parle de peu et de tout en même temps, de choses fantastiques et de choses réelles mélanger dans un seul superbe récit.