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Après son premier long métrage qu'était Les Evadés, Franck Darabont revient sur le devant de la scène avec un nouveau film sur l'univers carcéral. Un film mêlant le réalisme au fantastique pendant 3 heures. Comme les Evadés, La Ligne Verte est un adaption du roman de Stephen King. N'ayant pas lu ce roman, je ne peux pas affirmer si l'adaption est fidèle au bouquin, mais quant au film, on peut dès lors affirmer que c'est une pure réussite !
Malgré sa durée assez importante, La Ligne Verte est efficace de bouts en bouts, il tient le spectateur en haleine et on ne lâche à aucun moment le film. Le rythme est très continu, offrant des rebondissements où il faut et quand il faut. C'est maîtrisé du début à la fin, Franck Darabont filme le tout d'une manière sobre mais efficace. Il n'use que très peu d'effets spéciaux ce qui permet au film de se démarquer de la plupart des gros films américains.
La Ligne Verte, considéré par beaucoup de monde comme un chef-d'oeuvre doit beaucoup à son casting. Un casting en or dont les acteurs principaux ne sont pas spécialement les plus connus. Alors il y a évidemment Tom Hanks que tout le monde connait. Fidèle à lui même, il livre une magnifique prestation toujours dans une certaine sobriété qui n'en reste pas moins efficace. Ensuite, l'équipe avec laquelle il travaille comporte 4 membres dont un, un peu "spécial". Il y a David Morse qui est vraiment super dans son rôle de gardien de prison, déjà vu dans quelques autres films, ça fait plaisir de le voir dans un plus rôle plus important. Jeffrey DeMunn très bon, bien que peu présent. Barry Pepper, un des plus jeunes mais très attachant et surtout excellent dans son rôle.
Pour finir, on arrive au salaud de service ! Ce personnage sadique, brutal, cruel, Percy Wetmore très bien interprété par Doug Hutchison. Son jeu d'acteur est vraiment excellent, il s'accapare son rôle et devient le petit personnage détestable mais intouchable en raison de ses hautes relations.
Pour les 3 principaux détenus, on ne pouvait rêver mieux. D'abord, il y a bien entendu ce colosse de Michael Clarke Duncan (décédé à l'âge de 54 ans) au physique imposant (2,10 m pour 165 kg). Il livre une très belle prestation, touchante. Ses dons magiques ne tombent heureusement pas dans l'excès au risque de devenir un vrai film fantastique.
On prend pitié de lui, et dès le début on a cette sensation qu'il est bel et bien innocent et pourtant condamné à tort. Et tout le monde sait que le tort tue.
Ensuite, le second "bon" détenu. Eduard 'Del' Delacroix (Michael Jeter) accompagné de Mister Jingle (acteur inconnu). Cette relation entre détenu et souris lie émotion et humour, on s'attache à ses 2 personnages et l'on prend pitié pour ce pauvre prisonnier même si l'on sait qu'il n'a pas toujours été bon.
Comme pour l'équipe de la prison, du côté des détenus il doit aussi y avoir un dégénéré. C'est donc Sam Rockwell qui s'y colle. Avec ses allures de fou furieux et violent, nul raison de s'attacher à lui.
Surtout lorsqu'on apprend qui il est réellement...
La Ligne Verte, c'est avant tout un superbe drame, mêlant les émotions à la perfection. On passe du rire aux larmes et inversement. Le sujet traité et très intéressant, très riche et passionnant.
Si les émotions passent grâce à l'histoire et le jeu des acteurs, il ne faut pas pour autant oublier la musique qui est juste magnifique ! Thomas Newman livre un bande originale touchante, qui rythme bien l'ensemble. Sa musique est assez fort présente tout au long du film, bien en adéquation avec les différents moments présents à l'écran.
La Ligne Verte est donc un superbe film, émouvant et magnifiquement interprété par la brochette d'acteurs ! Un film qui vaut largement le détour, aussi puissant que Les Evadés et dont on ne sent pas les 3 heures passer. Une 2e réussite pour Franck Darabont et son univers carcéral si bien retranscrit à l'écran. Un film d'une intensité remarquable, violent mais toujours très sobre. Un magnifique drame, à l'écriture poétique...
Je suis fatigué patron, fatigué de devoir courir les routes et d’être
seul comme un moineau sous la pluie... Fatigué d’avoir jamais un ami
pour parler, pour me dire où on va, d’où on vient et pourquoi... Mais
surtout je suis fatigué de voir les hommes se battre les uns contre
les autres, je suis fatigué de toute la peine et la souffrance que je
sens dans le monde...