Ni plus ni moins

Première pierre à l'édifice d'une toute nouvelle continuité de films d'animation DC s'inspirant des histoires post-reboot (New 52) que l'on peut lire depuis 2012. Le film précédent, The Flashpoint Paradox, adaptait déjà l'histoire qui avait fait office de pont entre l'ancien et le nouvel univers, mais c'est avec ce Justice League: War que les costumes, le design général et le casting des voix viennent s'imposer définitivement pour bâtir un nouvel univers animé interconnecté et cohérent. (À noter un nouveau costume totalement inédit pour Wonder Woman, que personnellement je trouve très réussi.) Ainsi quoi de plus logique pour commencer que d'adapter le titre qui lança le nouvel univers en septembre 2012: Justice League Origin, par Geoff Johns et dessiné par Jim Lee.
Loin d'être une œuvre qui marqua l'histoire, ce récit qui se déroulait 5 ans avant les événements actuels et nous narrait les origines de la Justice League avait le mérite d'être très fun à lire et particulièrement efficace. Le fabuleux trait de Jim Lee n'y était pas pour rien évidemment. En ça l'adaptation animée restitue très bien ce côté blockbuster sans prise de tête où interagissent des versions plus jeunes de nos héros. Une différence de taille est le remplacement d'Aquaman par Shazam, étant donné que DC animation semble préparer un film entièrement dédié au Roi d'Atlantis (certainement l'adaptation du très bon Throne of Atlantis). Les limites du comic de base sont aussi malheureusement les limites de ce film animé, qui si il fait preuve d'humour rafraichissant est totalement dépourvu d'émotion. La musique quant à elle n'a rien de mémorable, enterrant définitivement l'espoir que cette version animée arrive à transcender le matériel d'origine, là où quelques films précédents avaient pourtant réussi.
Reste, à l'image de son équivalent papier, un gros blockbuster pop-corn riche en action, privilégiant le fun immédiat.