Une œuvre à Oskar
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Il y a longtemps qu’avec mon conjoint nous voulions visionner ce film qui fait partie des classiques. C’est maintenant chose faire (merci Netflix), et je trouve que c’est un film nécessaire pour le devoir de mémoire.
Dès les premières images, la mise en scène de Steven Spielberg nous montre que nous sommes loin d’être devant un film comme les autres. En effet, La Liste de Schindler s’ouvre sur une famille juive autour d’une table, puis il n’y a plus que les bougies, l’image devient en noir et blanc, et les bougies s’éteignent, métaphore des millions de juifs qui ont été exterminés durant la Seconde Guerre mondiale. Puis nous allons faire la connaissance d’Oskar Schindler, un industriel qui, sous prétexte de créer une usine de fabrique de l’émail, va recruter des Juifs, leur permettant d’échapper à la déportation. Un lien va se tisser entre Schindler et ses ouvriers, et le but n’est plus le maximum de profits ni même la rentabilité, mais bien de sauver ces individus du camp de concentration d’Auschwitz. Un personnage va contrebalancer ce héros : Amon Goeth, un SS supervisant la construction d’un camp, véritable monstre incarnant la doctrine nazie, tuant ces gens en y prenant une forme de plaisir. Il m’a plus d’une fois fait l’effet d’un fou.
Avec La Liste de Schindler, nous ne tombons pas dans l’horreur insoutenable. Bien sûr, de par le thème abordé, on se doute que c’est un film qui va être dur, c’est indéniable. Néanmoins, tout en nous montrant l’horreur et la folie qui régnaient alors, l’antisémitisme abject véhiculé par les nazis, et la Shoah qui a exterminé des familles entières, on reste dans une certaine forme de pudeur. En effet, le sort réservé aux Juifs dans les fours crématoires est suggéré, mais pas visible : on les voit se diriger dans un bâtiment, on voit la fumée qui en ressort, on sait pertinemment ce qui s’est passé, mais ce n’est pas montré à l’écran. De même, des individus se font abattre de sang-froid, mais c’est pour les besoins scénaristiques, et l’on ne tombe pas dans une surenchère de violence.
Par ailleurs, j’ai trouvé le choix du noir et blanc très pertinent ici – moi qui suis habituellement peu réceptive aux films qui ne sont pas en couleurs –, marqués de quelques notes de rouge, par le biais du manteau d’une petite fille que l’on croisera alors qu’elle se cachait… puis que l’on retrouvera plus tard.
J’ai découvert que le plus jeune survivant de cette liste, Leon Leyson, a publié un ouvrage pour raconter son expérience sous le titre L’Enfant de Schindler. Nul doute que je lirai !
Ma chronique en ligne : http://meslivresetcie.fr/index.php/2017/12/07/la-liste-de-schindler-steven-spielberg/
Créée
le 7 déc. 2017
Critique lue 239 fois
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