Doit-on nécessairement provoquer le dommage d’autrui pour pouvoir générer du profit ?
C’est un film froid mais aussi plein d’humilité que nous sert le réalisateur. L’interprétation de Vincent Lindon y contribue d’une façon importante. C’est le seul vrai acteur dans ce film, les autres sont, pour la grande majorité, des employés de supermarché. Cela contribue à renforcer le ton réaliste du film. Pour l’anecdote il semble que les textes n’étaient pas écrit à l’avance. Une simple mise en place et Vincent Lindon laissait libre cours à son talent. L’expression « donner la réplique » n’aura jamais aussi bien porté son nom pour ces « acteurs anonymes ».
Ce film expose un face à face entre un monsieur tout le monde et le système sociétal qui est actuellement rejeté par la population.
Comme le disait Miguel de Cervantès « L’honneur et le profit ne couchent pas dans le même lit ». L’honneur étant représenté par le personnage principal s’opposant, malgré lui, au système qui est tel un rouleau compresseur. Alors le profit est il le mal ? Nous comprenons simplement qu’il n’est pas humain, pas tangible et comme ingérable par l’homme. Dans ce cas de figure peut-on vraiment reprocher au système de ne pas avoir de sentiments ?
La dualité présente dans la majorité des scènes fait éclore un affrontement entre l’homme (représenté par le Thierry) et le système (représenté par un individu lambda) que l’on ne voit que très peu à l’écran. Vrai volonté de ne pas imager ce système sociétal. Cette violence sociale se solde sans arrêt par une victoire du profit au détriment de l’individu. Car même si l’homme garde son honneur dans ses prises décisions, il perd petit à petit sa place dans une société où il ne se plait plus de vivre. Une sorte de suicide social.
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