Une histoire de dépression dans un New York en plein nettoyage, époque d'arrivée de Giuliani aux manettes oblige. On suit l'été d'un ado un peu paumé qui vend de la weed pour occuper ses vacances scolaires et aider ses parents alors que tous ses potes sont partis faire les cons en Europe. Il rencontre Ben Kingsley, un thérapeute junkie qui va essayer de le sortir de la déprime. Au risque d'y sombrer lui aussi.
C'est le deuxième film de Levine après All the boys love Mandy Lane et on retrouve la même lumière, le même rythme lancinant qui transforme un film de genre en un objet étrange, superbement éclairé (même chef op' que pour Mandy Lane) emprunt de nostalgie et de récits d'adolescence. On pourra reprocher un coté un peu naif, surtout vers la fin, mais les plans superbes de New York baignés dans le bon rap des 90's, les déambulations dans la street au côté de Method Man ou les virées d'un Ben Kingsley ivre mort donnent au film un style unique et hypnotisant, entre gravité, tristesse et béton tagué. Classe.