On aura tout vu avec ce cinéaste : film d’auteur, film érotique, fantastique, expérimental, pornographique... et là il nous livre un espèce de slasher giallo complètement stupide comme on les aime.
Le film est bourré d’incohérences, les témoins de meurtres sont toutes vues comme des filles stupides paranoïaques, c’est extrêmement mal doublé (même en version originale) et alors le clou de spectacle c’est quand même les effets gores. Jess Franco ne s’est pas emmerdé : les corps sont des mannequins filmés en gros plan. Mention spéciale à la fille decapitée à la scie électrique, qui déjà nous propose un plan tellement lent qu’on se demande si elle va vraiment finir découpée... Mais avant ça, elle aura l’audace de monter en voiture avec le tueur qu’elle ne connait pas, ce dernier sera bien entendu caché par un masque et elle acceptera sans broncher de subir une « séance » de bondage attachée à une pierre.
Les filles ne pensent qu’à une chose : baiser le jardinier. Un bellâtre quasiment aussi con qui se plaît bien entouré de son petit harem. A un moment on ne comprend pas pourquoi, mais il tue un serpent, et une des protagonistes en tirera la conclusion qu’il s’agit du tueur !
Par contre et assez surprenant pour le souligner : il y a très peu de scènes de sexe. Si ce n’est une fille qui simule une baise habillée en hurlant dans tout le bungalow pour ne pas dire à ses copines que son rencard a été annulé !
Bref c’est tordant, même si un peu longuet sur la fin et surtout totalement incompréhensible. Franco a très bien réussi l’exercice du nanar.