La tune et le laiton

Petit film intimiste qui fait tout ce qu'il peut pour apparaître anodin et sympathique, qui forcément, s'il avait été francophone, aurait été pondu par le Jaco Vandormael d'antan.
Ça sent allègrement les budgets europayant et la promotion de "l'union" à venir.
Profondément encré dans le folklore catalan au début, on y confronte rapidement un couple franco-portugais, sans oublier de préciser que les françaises, quand-même, quelles chaudasses d'obsédardes!
On nous montre une scène lunaire fantasmée où Tete, notre jeune héros, plante le drapeau de l'u.e au côté de celui (plus grand) des usa. On croise une joyeuse bande qui chante en Inglese et on aspire aller à Rome pour la finale de montagne humaine.
On a droit à un happy-end en ménage à trois suite à une fin des plus téléphonée en forme de victoire du tournoi par notre jeune et espiègle petit obsédé du robert.

Le ton reste celui de l'innocence et c'est sans-doute le point à laisser à ce film, le gamin pré-pubère n'a aucune idée de ce qui intéresse ses aînés chez les femmes. Il se met pourtant en compétition avec ses visées naïves parsemées d'hallucinations babiles sans se laisser gagner par le doute, par la raison ou par l'imitation des standards. Il reste confiné à son enfance et raconte son sevrage prématuré, thème effectivement assez anodin!
Donc bof bof, c'est un peu arty, y a du budget, des comédiens d'un certain niveau mais ça nous prend un peu trop pour des veaux pour passer la rampe.