Des choses gentilles à dire sur ce film :


Petit mélange pas inintéressant sur le papier entre Retour vers le futur (un peu) et Ski school (beaucoup), Hot Tub Time Machine reste une comédie potache lambda avec quelques fulgurances mais aussi beaucoup de paresse à revendre. En effet, passée l’idée d’un voyage dans le temps via jacuzzi défectueux, on se retrouve sur des rails sillonnés mille et mille fois de quadras aux profils habituels d’éternel ado, de mari transi, de looser sympathique pris dans un maelström de beuveries, de nichons et de blagues grasses.

Ce qui fait que le film, pour être facilement oubliable, n’est pas si désagréable à suivre, c’est l’ambiance station de ski, un peu feutrée, un peu boisée, une unité de lieu qui permet de donner un peu plus d’intensité à ce que peuvent vivre les personnages et puis surtout l’ambiance station de ski des années 1980 (un peu fantasmée) avec ses perm’, ses walkmans, ses téléphones de la taille d’un moaï et David Bowie sur MTV. Steve Pink a le bon sens de ne pas trop en faire, et hormis quelques gags (et pour la plupart relativement bien sentis) de laisser ce type d’éléments juste imprégner le décor.

L’autre élément sympa reste le casting, qui, s’il n’offre, là encore, rien de particulièrement mémorable, dégage une bonne alchimie. Le groupe fonctionne plutôt bien et évite au film de devenir vraiment insupportable... parce que pour le reste, c’est plus compliqué.

Le récit n’est pas forcément prenant, l’argument de départ n’est pas vraiment exploité, il n’y a aucune tension dramatique et, en terme de rythme, plus on avance, plus le film s’embourbe. Quant à l’humour, sur l’autel duquel est sacrifié toute volonté de raconter une histoire correctement, eh bin ça coince pas mal. Mises à part deux-trois idées lumineuses dont le décalage culturel et la représentation des années 1980, donc, Nick (Craig Robinson) qui engueule sa femme de 9 ans et surtout les attentes déjouées autour du bras du groom, pleinement valide dans les années 1980, amputé d’un bras à l’époque d’où viennent les héros (super running gag malheureusement un peu gâché par sa chute), on est sur de la comédie adolescente assez moyenne, calibrée et poussive, reposant sur de l’entre couilles aussi lourdingue que vide.

Dommage...


Je veux jouer au bingo des clichés avec ce film

Le lien pour jouer, c'est là : https://www.incredulosvultus.top/la-machine-a-demonter-le-temps


Ou sinon, je regarde juste les 54 ingrédients du bingo de ce film parce que c'est trop cool


Personnage > Agissement

À voix haute > Lit ou fait la lecture – Chante à tue tête au volant de sa voiture – Chute dans le vide en criant « Aaaaaah ! » – Émotion > Pique une crise de nerf – Fuite > Bouscule des passants – Se regarde dans un miroir > Mutation, dégénération ou détérioration – Simule une pipe/branlette (gag/raillerie) – Stylé > S’exclament la même chose et en même temps

Personnage > Caractéristique

Loose > Sa femme l’a quitté et lui a presque tout piqué

Personnage > Citation

Planifie > « On y va à 3 ! » – Réfrène > « Wo-wo-wo-wo-wo ! »

Personnage > Héros ou héroïne

Au chevet d’un·e proche

Personnage secondaire

Foule en délire > Concert, spectacle, manifestation sportive (combat à mort planifié inclus)

Réalisation

Course-poursuite > Gros plan du pied sur la pédale d’accélération ou de freins – Fin > Ascenseur social – Fin > Tout est bien qui finit bien – Grammaire > Passage musical – Grammaire > Ralenti lors d’une chute ou d’un saut dans le vide – Plan > Images de paysage urbain/naturel, couchers de soleil, passées en accéléré – Rattrapé·e in extremis par le poignet avant de tomber dans le vide – Souvenirs > Introduits avec un flash (et un effet sonore) – Suspense > « J’ai une idée » + cut/« J’ai une idée » mais ne la révèle pas – Technique > Alternance d’accélérés/ralentis lors d’une scène de beuverie – Vision subjective > Personnage qui reprend connaissance – Woosh > Mise en scène

Réalisation > Audio

Ambiance sonore > Haut-parleur d’hôpital qui appelle un docteur

Scénario > Blague, gag et quiproquo

Bite, chatte, cul (gag) – Est bourré·e ou drogué·e (gag) – Fait des grimaces (dans le dos) / répète une phrase sur un ton moqueur – Gag avec un animal – Gag reposant sur un handicap physique – Interprétation > Roule des yeux – Pipi, caca, prout – Quiproquo de situation – Recours à un plan large pour marquer la puissance d’un cri (gag) – Vomi (gag)

Scénario > Dialogue

À voix haute > Se parle – Foule en délire – Sous-entendu sexuel

Scénario > Élément

Casse de billard – Référence (grossière) à la culture populaire – Titre du film énoncé dans le film – Toast (trier cling cling cling)

Scénario > Situation

Passion > Moment d’intimité interrompu – Situation > Moment « Woo-hoo ! » – Tension > Suspendu·e dans le vide

Thème > N’importe quoi

Non-suspension d’incrédulité > Disparaît comme par enchantement

Thème > Rejets, moqueries ou discriminations

Homophobie

Thème > Sexisme hostile à l’égard des femmes

Attitude, remarque et/ou stéréotype sexiste – Harcèlement ou agression sexuelle > Culture du viol – Objectification sexuelle > Nichons, fesses – Objectification sexuelle > Reluque une femme – Objectification sexuelle > Tenues légères – Outrage sexiste > Remarque appuyée sur le physique d’une femme jugé avantageux

---

Barème de notation :

  • 1. À gerber
  • 2. Déplaisir extrême et très limite sur les idées véhiculées
  • 3. On s'est fait grave chier
  • 4. On s'est fait chier mais quelques petits trucs sympas par-ci par-là
  • 5. Bof, bof ; pas la honte mais je ne le reverrais jamais ; y'a des bons trucs mais ça ne suffit pas
  • 6. J'ai aimé des trucs mais ça reste inégal ; je pourrais le revoir en me forçant un peu
  • 7. J'ai passé un bon moment ; je peux le revoir sans problème
  • 8. J'ai beaucoup aimé ; je peux le revoir sans problème
  • 9. Gros gros plaisir de ciné
  • 10. Je ne m'en lasserais jamais
IncredulosVultus
5

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Créée

le 6 nov. 2024

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