This is the hand, beautiful friend
Un auteur de comics a la main arrachée suite à un accident de voiture. On lui donne une prothèse, mais il reste traumatisé par l'accident, devient colérique et surtout sa main arrachée vit toute seule et tue à sa place.
Remake d'un classique du cinéma fantastique des années 40, La Bête aux cinq doigts (avec Peter Lorre, quand même), ce film est le deuxième long métrage d'Oliver Stone, le film sent parfois l'amateurisme, mais avec un budget déjà conséquent et l'apport de deux pointures, Michael Caine à l'interprétation et James Horner à la musique. Forcément, vu comme ça, ça pourrait être alléchant.
Le résultat est un film honnête mais un tantinet dépourvu d'intérêt. Il se laisse voir, certes, mais s'oublie également au fil du visionnage. Techniquement, il ressemble plutôt à un téléfilm.
Le problème, c'est que Stone ne sait pas très bien ce qu'il veut. Parfois, le film part dans des considérations façon Docteur Jekyll et Mister Hyde, la main représentant le mal enfoui en Lansdale et qui ne demande qu'à ressurgir. Parfois, le film s'enfonce dans du mauvais sanguinolent qui ne parvient à être ni angoissant ni gore. Finalement, le film s'éparpille entre ces deux points et n'aboutit à rien.
Alors, certes, ce n'est pas désagréable, il y a du sang et les seins d'Annie McEnroe, mais la fin traîne en longueur et Caine en fait des tonnes, voire un peu plus.
Finalement, regardez plutôt l'original. Ce n'était pas un chef d’œuvre non plus, mais Peter Lorre était irremplaçable quand il s'agissait de jouer l'halluciné.