La Maison, nouveau film d’animation proposé par les talents des Nexus Studios, est sorti dans le silence qui accompagne la plupart des productions Netflix. Ce silence témoigne en général de la tiédeur de ces œuvres dont le but assumé est avant tout de gonfler les chiffres du catalogue de la plateforme. Avec La Maison, il faut l’annoncer immédiatement: ce silence est mensonger! Plongez-vous dans ce dérangeant triptyque comico-horrifique et laissez son étrange esthétique hanter votre esprit.
En 2018 sortait l’ouvrage Netflix, les coulisses d’une (r)évolution de la journaliste Capucine Cousin, dans lequel était dressée l’image si parlante du géant aux pieds d’argile. En effet, si Netflix demeure la première plateforme de streaming, la concurrence commence à se faire sentir. L’hébergement de franchises sera de plus en plus difficile à négocier au fur et à mesure que les contrats prendront fin et que chaque maison de production pourra récupérer ses biens. La jeunesse de Netflix est alors son principal handicap: une infrastructure limitée, une situation moins établie et surtout, un catalogue très restreint qu’il est nécessaire de développer. C’est dans ce contexte de rachats divers et de productions pas trop regardantes que Netflix maintient sa dynamique. Et si, souvent, le remplissage se fait sentir, il émerge parfois de cette politique quelques perles discrètes. La Maison est cette perle.
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