La maison au bout de la rue nous raconte l’histoire de Elissa et Sarah qui viennent d’emménager pas loin d’une ancienne maison où un drame s’est produit.

Et la maison au coin de la rue aurait pu être une belle réussite. Le film utilise mal un effet de surprise du personnage principal (et des autres accessoirement), qui fait que le spectateur découvre les révélations en premier. Ce qui donne de longs moments de flottement où on est juste en train d’attendre que l’évidence leur saute aux yeux. Et ça donne parfois de très long moments d’attente. Quasiment aucune surprise donc, car même celles que l’ont voit en avant-première ne sont pas très surprenantes pour la très grande majorité.

Exceptées ces surprises, le reste est tout de même peu riche en atmosphère et en décors. Pas assez glauque, ou peut être trop, c’est sans angoisse que l’on suit l’action qui est, pour sa part, assez bien rythmée et mesurée. Jennifer Lawrence retrouve ici un vrai rôle, avec un personnage auquel on s’attache, qu’elle rend crédible et efficace. Max Thieriot donne également très bien la réplique en représentant avec habilité le côté inquiétant et si légèrement dangereux de l’interdit. Elisabeth Shue complète le trio bien qu’on la sente beaucoup moins présente dans l’histoire.

En jonglant avec plusieurs thèmes, le film donne l’impression de les survoler plus qu’autre chose. Ça ne se remarque pas lors du visionnage, mais le ressentiment final est un peu gâché car avec certaines scènes de « fausses » découvertes en moins, on aurait pu beaucoup plus développer ou du moins prendre son temps avec l’histoire d’amour, l’horreur, l’interdit, l’inquiétude parentale, etc etc. C’est ce qui m’empêchera de vouloir regarder à nouveau le film. La fin tranche dans l’intérêt et les découvertes progressives, rendant le second visionnage totalement vide.

Si les personnages ne mettaient pas 1h à découvrir ce que le spectateur sait déjà dès le début, la maison au bout de la rue serait sympa.
cityhunternicky
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le 8 déc. 2012

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