Après Frankenstein, la Fiancée de Frankenstein, le Fils de Frankenstein, le Spectre de Frankenstein, le Loup-Garou et enfin Frankenstein rencontre le Loup-Garou, voici La Maison de Frankenstein. Alors oui, j'ai bien vu tous ces films, mais à part pour les deux premiers, ce serait mentir que de dire que j'en ai gardé un souvenir impérissable.
Celui-ci est un espèce de best-of des monstres de chez Universal : on y retrouve le Loup-Garou toujours interprété par Lon Chaney Jr, le monstre de Frankenstein qui fait pâle figure à côté de celui d'origine, un Dracula sorti de sous les fagots et d'ailleurs complètement inutile malgré John Carradine dans le rôle, un bossu qui n'est qu'un sous-Igor, une gitane comme compagne de voyage, et Boris Karloff dans le rôle principal, cette fois en professeur, sans maquillage, moustache en prime, et d'ailleurs c'est sans doute le seul dont la prestation est convenable dans le lot.
L'histoire est toujours la même, à savoir un vieux fou qui essaye de créer la vie en retrouvant les travaux du feu professeur Frankenstein. Au gré de ses pérégrinations, il croise le chemin des monstres sus-cités sans que leur venue ait un vrai impact sur le dénouement, de toute façon on finit par savoir, à force, comment tout ça va finir...
Entre la trop grande quantité de protagonistes et la trop courte durée du film, c'est normal de se louper, l'intrigue est torchée sans que les personnages ne soient vraiment développés, il y a bien une ou deux tentatives assez grossières de construire quelque-chose, mais ce n'est pas suffisant... Après, on comprend bien que l'intention n'est pas là et que c'est bien du fan-service qui nous est proposé.
Heureusement, comme d'habitude on a droit à une esthétique sympathique, c'est moins réussi que dix ans plus tôt, mais les contrastes de noirs et et de blancs sont chouettes, et la brume toujours aussi jolie.
La maison de Frankenstein n'échappe pas à la règle des franchises qui s'étirent à l'infini sans se renouveler, donnant des films de plus en plus mous, un peu à l'image de cette créature que l'on ressuscite film après film et qui n'avait pourtant rien demandé.