Et son plus beau chapeau

J'sais pas si ça vous arrive, mais malgré un nombre incalculable de variables négatives, vous aimez un film que vous n'auriez pas du aimer.
C'est ce qu'il m'est arrivé sur La maison des 1000 morts. Un film d'horreur un peu con-con, un scénario que je n'oserais présenter au clébard d'un producteur, des acteurs pas vraiment talentueux, et un réalisateur dont je n'aime pas la musique.

Et pourtant, après avoir fais l'effort de planter mon cul devant le film, la sauce a vachement bien prit.
Au début c'est la réalisation qui étonne. C'est carré, propre (dans le style), et la photo appui un super travail sur la mise en scène. Sous les lumières pâles, sortent de l'ombre les différents protagonistes, au caractère travaillé et délirant.

L'histoire du film emprunte beaucoup aux histoires et légendes de l'Amérique profonde des années 70. Un univers passionnant, conté par ce clown de l'excellente scène du freak show, met en place ce qui sera lui même un conte, le reste du film.

Malgré une fin un peu plan-plan, le film marque un peu, parfois surprend, lors de scène vertigineuses (l'exécution au revolver d'un des protagoniste notamment).
Faut-il aimer les films de genre pour l'apprécier ? Aucune idée, mais je peux par contre assurer que c'est fait avec passion, maîtrise, et minutie.