La ravissante Isabelle a épousé un homme plus âgé qu'elle, un scientifique aussi rigide que sévère. Dans leur maison des Bories, en Provence, celui-ci impose à la famille une discipline assez stupide à laquelle Isabelle oppose une patience, voir une docilité, apaisante. Jusqu'à l'arrivée d'une jeune traducteur allemand.
Jacques Doniol-Valcroze joue ouvertement la carte du romantisme -la beauté de la nature, le physique de Matthieu Carrière et de Marie Dubois, les sentiments refoulés- pour évoquer les élans du coeur qui se manifestent, comme convenu, entre l'épouse et le jeune collaborateur de son mari. Le scénario et le récit sont d'une grande simplicité mais c'est la faiblesse du film de ne pas aller au-delà de la situation et des comportements attendus.
Rien de surprenant, donc, dans la façon de renaissance d'Isabelle et de ses enfants grâce à la présence du nouveau venu. A moins que le dénouement ne soit pas aussi prévisible.
Si Doniol-Valcroze ne convainc pas tout à fait, il met en scène deux caractères justes, ceux des époux Durras -Marie Dubois et Maurice Garrel- dont il n'exploite peut-être pas assez le potentiel (psychologique).