Pompeux et rigide
Bourré de clichés, fade, pompeux, rigide, esthétiquement très recherché, mais ennuyeux à souhait, la Maison des ombres ne m'a absolument pas convaincu. Est-ce la réalisation neurasthénique...
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le 24 avr. 2012
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Florence, écrivain et chasseuse de charlatans, se voit confier une enquête sur la mort mystérieuse attribuée à l'esprit d'un enfant dans un pensionnat de jeunes garçons et devra trouver un sens logique à ce mystère.
Un début prometteur dans cette angleterre du début du XXème siècle, ambiance un peu "vieillote", choix d'acteurs inspiré (Rebecca Hall et Dominic West sont impeccables et collent à l'ambiance) , qui laissent espérer une intrigue fantastique plus thriller que horreur, faite de fantômes et autres pièges à revenants (caméra, enregistreurs et autres techniques d'approche). Notre héroîne, sûre d'elle, froide, pragmatique se trouvera confrontée à des apparitions inquiétantes au détour de couloirs sombres, malmenant son esprit cartésien...Fantasme ou réalité ? Un rythme soutenu et assez tendu pour une ambiance parfaitement rendue...
Sous couvert du traumatisme de la guerre, les troubles de l'inconscient collectif sont ici évoqués. Pas de scènes d'action ou d'épouvante pure, mais quelques frissons par un jeu de caméra et de lumière à juste dose permettent de suivre l'intrigue avec intérêt. Quelques indices qui permettent de distiller le suspense, à force de petits détails qui trouveront leur place en final, une chaussure, un verre brisé, une maison de poupée qui en second tiers commencent à éclaircir le flou dans lequel on navigue.
Malgré son classicisme un petit "plus" aux films de genre, grâce à la maîtrise de la narration et à des rebondissements originaux.
Mais on retrouve vite les clichés, la troupe d'enfants cruels, la gouvernante, un homme brisé et attirant, l'héroîne elle-même touchée par un deuil. Quelques scènes accessoires notamment celle avec le personnage du jardinier, où encore celle du fantasme érotique, qui ne trouvent pas d'intérêt sur les événements.
Le réalisateur Nick Murphy qui a signé l'étonnant "Blood", (film policier traitant du traumatisme lié à la violence) rend ici aussi, une ambiance sombre, lente et une luminosité propice au suspense et au drame. Doté d'une belle photographie et de beaux décors, il manque quand même l'étincelle, du en grande partie à cet air de "déjà vu" et aux multiples références (notamment "Les Autres" de A.Amenabar : l'aspect physique de la gouvernante, l'enfant et le caractère dépressif de l'héroïne - même si le final s'en démarque).
Oscillant entre deux atmophères pour un final un peu en précipitation, un film britannique très proche de ces métrages espagnols sans en procurer vaiment l'attrait.
On remarque Isaac Hempstead-Wright et Joseph Mawle, personnages de Game of Thrones et Imelda Staunton remarquée pour son rôle titre dans le film "Vera drake" mais qui souvent n'obtient que des seconds rôles. Dommage.
Créée
le 15 mai 2016
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