Sacré Ozon ! Le voici donc qui tente de nous faire le coup de Romain Gary avec son Émile Ajar...
Travailler le fantastique sans traversée du miroir, traiter de l'absence, du deuil avec pudeur, sans user de mots superflus, filmer la femme avec douceur et les jeunes hommes avec gourmandise...
Le cinéma de Ozon est multiple et ne s'arrête bien entendu pas à ces quelques particularismes, mais on retrouve tout cela dans cette "Maison vide" que Mathieu Hippeau nous laissera remplir de nos propres interprétations.
Hippeau a précédemment travaillé avec Ozon, co-scénarisant le magnifique "Refuge" et il ne semble pas prêt encore prêt à voler de ses propres ailes, tant ces 20 minutes semblent baignées d'une ombre tutélaire. La tutelle peut s'avérer castratrice, elle s'avère ici rassurante.