Par un magnifique prologue en plein désert, empruntant aussi bien au cinéma de Friedkin qu’à celui de Spielberg, s’ouvre, “La Malédiction de la Vallée des Rois” (titre français) ou encore “The Awakening” (titre international) de Mike Newell, réalisé en 1980. En Egypte, au début des années 60, nous faisons la connaissance de l’archéologue et égyptologue britannique Matthew Corbeck (l'inusable Charlton Heston). Passionné et borné comme tout chercheur qui se respecte - au détriment de sa vie privée, alors qu’il va devenir papa dans les prochains jours - Corbeck et son assistante Jane Turner (Susanne York), après des mois de fouilles inlassables, finissent par découvrir la sépulture de Kara, une ancienne reine égyptienne à l’aura plutôt maléfique. En effet, celle-ci, à la fois incestueuse et parricide - rien que cela - aurait fait assassiner des milliers de personnes. Les deux archéologues mettent la main sur un véritable trésor dans sa chambre funéraire inviolée, depuis 3 800 ans. Au moment ou Corbeck, mets à jour le sarcophage, sa femme Margareth (Stephanie Zimbalist) donne naissance à une petite fille dans des conditions douloureuses. Dès lors, l’enfant semble être lié à cette incroyable découverte. 18 ans plus tard, Kara la momie accompagnée de ses trésors, font toujours le bonheur du musée du Caire. Corbeck, lui, l’ancien homme de terrain, aujourd’hui barbu et grisonnant, donne des cours à l’université de Londres. Le passé va pourtant le rattraper quand des phénomènes étranges émanant du sarcophage de Kara inquiètent les scientifiques…
Malédiction, morts violentes, salles obscures, chausse-trappes, rites ancestraux et autres réjouissances viennent remplir le vase canope de ce sympathique long-métrage d’aventures avec à sa tête le très biblique Charlton Heston qui aime visiblement bien la région de la mer rouge ! Avec “La Malédiction de la Vallée des Rois” - une fois n’est pas coutume, le titre français est pas mal - le spectateur se retrouve devant un spectacle certes un peu lent et vieillissant, mais qui, comme “l’Exorciste”, “The Omen 1,2 et 3”, ou encore "Holocaust 2000”, a fait les belles heures d’un certain cinéma fantastique des seventies, jusqu’au début des années 80.