La reproduction dit Bourdieu
La misère économique, la misère sociologique sur deux générations. Comme s'il n'y avait pas d'évolution. Comme si les aspirations, les gloires, la réussite scolaire et professionnelles demeuraient des illusions et que les peines ajoutées aux peines étaient les seules à se mouvoir. Et par dessus tout, cette identité familiale, hautement reproductible, défile sous nos yeux attendris.
Narrée comme le ferait un livre, "La Merditude des Choses" ne promet rien de plus que des bêtes de sommes, leurs joies exaltées comme des colères lancées à la face de leur existence.
Il s'agit d'un film qui ne se sauve pas de son sujet, qui n'aspire pas à moins ni à mieux, et pour ce qu'il est, il est remarquable.
L'échec de la Merditude existe aussi. Je ne comprends pas tout à fait le happy-end qui sonne faux et qui fait passer tout le reste du film pour un témoignage destiné aux classes supérieures. C'est comme un Big Mac qui fait intrusion dans un dîner mondain.
Question d'expérience personnelle.