La Métamorphose des cloportes est un polar français réellement inégal, la mise en scène de Pierre Granier-Deferre a parfois un aspect minimaliste (peut-être une influence de la Nouvelle Vague), pas mauvais mais j'ai vu mieux dans le genre.
Le casting n'est peut-être pas le plus flamboyant qui soit notamment dans les seconds rôles (durant une brève apparition on peut voir Jean Carmet, jouant une sorte d'adepte du woke version sixties), mais c'est solidement joué en particuliers le rôle principal tenu par Lino Ventura. Il incarne un gars qui va se lancer dans un casse avec 3 complices, casse qui foire et il sera le seul à se retrouver 5 ans en prison. Pendant toutes ces années il rumine sa vengeance, il veut écraser ses cloportes.
Ce premier tiers du film est la partie la prenante, sans être épatante toutefois ça marche bien. Dommage que la suite du film se vautre un peu, le rythme est soudainement moins soutenu, la phase vengeance manque de force, le problème aussi c'est que l'histoire devient embrouillé.
Cela se termine de manière cynique, je regrette quand même que ce polar passe à côté de son potentiel. La musique signée Jimmy Smith apporte du style au film, certains morceaux un peu trop utilisés deviennent redondants.