Chadi Abdel Salam a construit son film en prenant pour point de départ l’expédition en 1881 de l’égyptologue français Gaston Maspero qui avait découvert que, depuis des siècles, une tribu avait pour rite de survie le pillage de sépultures. Le scénario écrit en prose poétique et récité d’une voix monocorde par les comédiens confère au film un rythme lancinant qui n’aide pas à la compréhension d’une intrigue difficile à appréhender (nous nous perdons dans les différentes générations de pharaons évoquées). La narration adoptée est donc très singulière et « réserve » le film à un public averti amateur de cinéma exigeant.
Par contre, d’un point de vue esthétique, ce thriller égyptien réalisé en 1969 soutient aisément la comparaison avec des productions bien plus récentes. Une esthétique très travaillée source d’un regard nouveau sur l’Histoire d’un pays basculant progressivement d’un monde traditionnel à l’Histoire prestigieuse vers une société moderne.