Le pitch est très proche de celui de “Santo et le trésor de Dracula” : une femme est projetée dans le corps de quelqu'un d'autre dans le passé, elle localise un trésor, elle revient dans le présent où tout le monde part à la recherche de ce trésor, mais les gentils se font bien sûr doubler par le méchant qui a tout entendu, et la créature gardienne du trésor n'est pas très contente. C'est vraiment tout pareil, sauf que là où Santo développait une machine à remonter le temps pour envoyer sa partenaire en Transylvanie, ici le gentil Docteur Eduardo Almada utilise l'hypnose pour transporter sa femme à la belle époque des aztèques (au moins ici c'est cohérent géographiquement).
Le premier acte du film qui nous explique tout ça est franchement poussif, il semblerait qu'il s'agisse d'un résumé des deux premiers films de la trilogie, présenté de façon assez maladroite sous la forme d'un très long flashback raconté à deux personnages. C'est assez dur de bien suivre, et ça fait parfois un peu Inception (un flashback dans un flashback).
Bref, donc la momie est énervée, elle vient récupérer sa parure et, alors qu'elle s'était faite violemment repousser précédemment par un petit crucifix, elle va tout naturellement se planquer, je vous le donne en mille… dans un cimetière ! Au lieu de simplement rentrer chez elle.
Le docteur Krupp, toujours décidé à récupérer le magot, prépare sa terrible vengeance. Et le fameux robot-humain (oui oui parce que c'est plus qu'un robot, c'est un robot-humain je vous dis, téléguidé certes, mais avec un cerveau) dont nous parle le titre n'est conçu qu'à une dizaine de minutes de la fin, et a à peine le temps de se tataner 45 secondes avec la momie, soit le duel mythique qu'on attend depuis le début ! Et bien sûr, ça se finit en peau de cul sur un grognement de la momie.
Bon, alors si le film ment sur ce qu'il propose, pourquoi ça vaut le coup ?
Déjà pour les acteurs : Crox Alvarado est génial dans son rôle de Pinacate, un playboy un peu froussard ; Luis Aceves Castañeda, le Dr. Krupp, est un méchant tout ce qu'il y a de plus cinglé avec ses gros yeux globuleux et son sourire diabolique er Arturo Martinez incarne avec brio un Tierno, défiguré à l'acide, qui ne cesse de se cacher avec le col de son imper. Ces trois là portent le film, mais le reste du casting est honnête, et ça ne cabotine pas beaucoup (sauf les enfants, mais on ne peut pas leur en vouloir).
Ensuite, les monstres, sacrément craignos, valent vraiment le détour. Entre une momie à la démarche plutôt hésitante et au masque peu crédible (qui n'arrête pas de grogner en plus) et un robot-humain en carton avec plein d'ampoules qui clignotent, il y a en pour tous les goûts !
Ces quelques éléments m'ont fait oublier la plupart des travers du début du film et j'ai finalement passé un bon moment ! À la fin de la séance, j'ai même eu l'impression que le film était passé très vite.