La Mort dans la peau par Karim
Suite du sympathique et efficace « La Mémoire dans la peau » réalisé apr Doug Liman en 2002 et adapté du best-seller de Robert Ludlum , cette suite emporte totalement l’adhésion surpassant aisément son prédécesseur grâce à un changement de réalisateur payant : Paul Greengrass ( Bloody Sunday ) reprend les choses en mains et impose sa patte au film.
Reprenant une trame à peu de chose près similaire au premier opus sur la forme ( Jason Bourne agent amnésique n’a toujours pas retrouvé la mémoire et est à nouveau traqué par les services secrets Américains ) même si Tony Gilroy complexifie pas mal l’intrigue et les enjeux, Jason Bourne est toujours dans une position de victime et prend le dessus peu à peu dans le film.
Si la trame ressemble au premier opus, Greengrass en profite pour la dynamiter avec une mise en scène autrement plus intéressante que celle efficace mais impersonelle de Liman. Bourne est cette fois traqué au 4 coins de l’Europe et Greengrass orchestre ça avec une force détonante, caméra épaule et approche quasi-documentaire de l’action, montage sans temps-morts, rythme haletant, et une bande-son captivante de John Powell, Greengrass narre son histoire sur un rythme qui monte crescendo et donne un coté authentique aux scènes d’actions et poursuites qui s’avèrent de véritables moments de bravoures, Greengrass réalise tout ça comme s’il captait l’action sur le vif.
Le scénario gagne en complexité et les enjeux du complots s’élargissent pour apporter une intrigue vraiment prenante. Et dans la peau de Jason Bourne , Matt Damon est toujours aussi saisissant à la fois fragile et sensible mais aussi une véritable force de frappe qui a du mal à se contrôler et se surprend régulièrement par ses capacités , il est l’autre atout majeur de ce film et de cette saga en fait. Un excellent film d’action intelligent et à la réalisation personnelle et parfaitement adaptée qui donne au film toute sa force et son identité.
Second volet de la trilogie Jason Bourne. Tout aussi spectaculaire et explosif que le premier, Matt Damon, soldat assassin surentraîné de la CIA et devenu amnésique, est contraint de reprendre ses investigations car il redevient la cible de ses anciens formateurs. La caméra de Paul Greengrass confère à l’action un style indéniable saccadé mais le personnage principal perd en profondeur. Les voyages de Bourne dans son enquête le conduisent d’Inde en Russie via l’Allemagne notamment.