En avant pour ce second volet de la saga Jason Bourne, j'ai nommé La mort dans la peau, suite direct de La Mémoire dans la peau et nouvelle réussite selon moi. La difficulté pour ce second volet était de parvenir à tenir le niveau que le premier volet avait déjà offert deux ans plutôt dans les salles obscures. La question: Comment parvenir à continuer sur la même lancée que le premier? Il y avait donc plusieurs possibilités à utiliser mais les scénaristes ont opté pour la plus efficace, bravo à eux. Le choix: obscurcir le personnage de Jason Bourne encore un peu plus qu'il ne l'était déjà. D'où le nom de ce second volet: La Mort dans la peau.
Dans ce second volet, Jason Bourne se retrouve une nouvelle fois aux prises avec la CIA qui le tient comme responsable d'un attentat mêlant puissance politique et affaire louche autour de la CIA. Il se retrouve donc pourchassé par les atouts de la CIA. Mais ces derniers commette une erreur qui va faire basculer Jason Bourne dans la chasse de ceux qui ont commis cet acte..
Le ton est radicalement plus sombre dans ce second volet, il y a également un changement de tête derrière la caméra puisque Doug Liman laisse sa place à Paul Greengrass. Ce nouveau réalisateur qui a l'habitude de faire des films de nature sérieuse nous propose une nouvelle vision du personnage de Jason Bourne. Le film reste toujours dans la logique du premier volet, rester le plus fidèle à la réalité possible et pour cause, c'est l'atout charme de cette saga. Il propose juste une inversion des rôles, cette fois-ci, Jason part également à la poursuite de ceux qui ont détruit son passée et qui n'ont pas respecté la promesse de le laisser tranquille lui et sa femme.
Mais le film nous emmène encore un peu plus loin puisque l'on apprend au fur et à mesure le passé de Jason Bourne. Le fil conducteur est parfaitement écrit et on parvient à suivre l'histoire parfaitement entre ces deux premiers volets. Encore une prouesse scénaristique de haut vol pour les scénaristes de cette saga qui font vraiment fort. Je trouve également que ce film possède plus de cascade mais attention, des cascades crédibles. La plus impressionnante selon moi est toute la partie en Russie, avec la course-poursuite en voiture. Cette scène est la scène clé du film selon Greengras, la plus difficile à tourner également. Matt Damon n'a pas voulu être doublé et a failli se blesser plusieurs fois. Il faut savoir que les voitures qui se heurtent ne roule pas vraiment vite, 50Km/h tout au plus. On a l'impression que tout cela va à 100 à l'heure grâce à l'utilisation de caméra dynamique, qui captent beaucoup plus d'images à la seconde pour un rendu beaucoup plus spectaculaire. Voilà donc tous les secrets de cette scène parfaite.
Bilan
Souvent dans ce genre de saga, le changement de réalisateur cause des dommages car il y a des divergences artistiques mais il faut croire que Paul Greegrass a dû bien comprendre la volonté des producteurs pour la saga Jason Bourne. Le respect de la réalité est toujours très présent, les cènes d'actions toujours aussi spectaculaire et Matt Damon toujours aussi parfait. Ce second volet n'a rien à envier au premier mais il ne le dépasse pas pour autant, on se retrouve au même niveau selon moi, attendons donc de découvrir le troisième volet de la saga pour vraiment savoir si la saga va garder ce rythme jusqu'au bout.