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La Mort de Maria Malibran est très certainement le film le plus célèbre de Werner Schroeter, sans doutes celui qui lui a assuré une renommée posthume incontestable. Figure de proue du Nouveau Cinéma Allemand, esthète baroque au goût prononcé pour le romantisme et les dispositifs scéniques brouillant les repères temporels Schroeter tourne Maria Malibran au début des années 70, avec une liberté artistique totale et implacable : rechignant à coller scrupuleusement au scénario de vie et de mort de la célèbre cantatrice le réalisateur allemand construit son métrage tel un poème mélodramatique fascinant, peu évident dans sa manière d'être appréhendé mais témoignant d'une cohérence plastique impeccable...
Succession de séquences montrant nombre de visages aux variations savoureuses ( Werner Schroeter partage avec Rainer W. Fassbinder le goût pour les maquillages et les clairs-obscurs expressionnistes ) ce mélodrame conceptuel joue de ses mouvements et de ses gestes suspendus, dilatés, figés. Opéra anachronique, hybride et purement dramaturgique La Mort de Maria Malibran ne ressemble qu'à lui-même, se promenant entre les merveilles baroques du XIXème Siècle et la folie des années 1920...
Se dégage du cinéma de Werner Schroeter une admirable singularité, une structure musicale jouant des représentations scéniques du théâtre brechtien et des personas bergmaniens suggérant l'argument suivant : un visage - quel qu'il soit - n'est-il pas rien de moins que le déguisement de l'âme humaine ? Un film superbe.
Créée
le 17 mai 2020
Critique lue 340 fois
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