Reservor Dogs au Kremlin
L’union Soviétique vit sous le joug de Staline depuis 30 ans quand il succombe ce 2 mars 1953 foudroyé par une attaque cérébrale. Durant les jours qui suivent sa mort tandis que se préparent des...
le 6 avr. 2018
32 j'aime
2
La promo du film n'est pas énorme, et c'est un peu par hasard que j'ai vu la bande-annonce de La mort de Staline. Elle m'a amusée malgré son contexte délicat et à l’opposé de ce que l'on peut attendre d'un thème pour une comédie. Le long métrage est adapté du roman graphique du même nom de deux français : Fabien Nury et Thierry Robin. Je ne l'ai jamais lu donc je ne vous ferais pas un comparatif.
Dans la nuit du 2 mars 1953, un homme se meurt, anéanti par une terrible attaque. Cet homme, dictateur, tyran, tortionnaire, c'est Joseph Staline. Et si chaque membre de sa garde rapprochée - comme Beria, Khrouchtchev ou encore Malenkov - la joue fine, le poste suprême de Secrétaire Général de l'URSS est à portée de main. Le film s'est Inspiré de faits réels, brodant ensuite sur ce qui aurait pu se passer, tout en saupoudrant le tout d'un humour noir et corrosif. Staline n'est plus, la place est libre pour prendre le pouvoir à sa place et tous les coups sont permis.
Si l'on ne peut que saluer les nombreuses qualités du scénario, rendons hommage au casting du film qui est juste énorme avec un tas d'acteurs de talent. Jeffrey Tambor (Malenkov), Steve Buscemi (Khrouchtchev), Michael Palin (Molotov), Simon Russell Beale (Beria) ou encore Jason Isaacs (Joukov). Ce dernier est parfaitement à l'aise dans les habits de cet officier près à tout pour revenir sur le devant de la scène à Moscou.
Si vous avez peu de ne pas tout comprendre, replongez dans l'histoire de l'URSS des années 50. On est encore loin de la perestroïka des années 80. Les purges étaient tellement importante et la paranoïa tellement ancrée que chacun avait peur de ne pas passer la nuit. Le film appuie sur cette absurdité perverse d’un régime totalitaire où tout le monde crain son voisin et où les amis un jour peuvent être les bourreaux le lendemain. C'est une comédie étonnante et drôle, mais loin d'être totalement abordable si vous cherchez juste du divertissement.
La mort de Staline est une comédie dérangeante, acide et cynique. Une satire politique haute en couleur et en retournement de situation.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Défi : 100 Nouveaux films vus en 2018 et Films vus au ciné en 2018
Créée
le 13 avr. 2018
Critique lue 317 fois
2 j'aime
D'autres avis sur La Mort de Staline
L’union Soviétique vit sous le joug de Staline depuis 30 ans quand il succombe ce 2 mars 1953 foudroyé par une attaque cérébrale. Durant les jours qui suivent sa mort tandis que se préparent des...
le 6 avr. 2018
32 j'aime
2
Khrouchtchev: The race has started. We need to start putting together a plan. Kaganovich: How can you run and plot at the same time? Dans la nuit du 1er au 2 mars 1953, après une beuverie avec...
Par
le 28 mars 2018
28 j'aime
4
Paru en 2 tomes chez Dargaud, La mort de Staline est une excellente BD, à l'humour ravageur, qui raconte, entre vérité historique et fiction crédible, le chaos temporaire qui suivit la disparition du...
le 1 avr. 2018
15 j'aime
2
Du même critique
En 2010, Arte diffusait une nouvelle version, presque compète, de Metropolis... Le travail sur cette version est énorme, de plus pour l'occasion un orchestre symphonique jouait la musique du film en...
Par
le 6 août 2010
24 j'aime
3
Au commencement Shinya Shokudo est un manga de Yarô Abe débuté en 2006 et qui compte plus d’une quinzaine de volumes. Le succès est au rendez-vous si bien qu’il est porté à l’écran. Tout d’abord en...
Par
le 28 nov. 2016
20 j'aime
Basé sur le manga Banana Fish de Yoshida Akimi. Cette adaptation fait partie du projet visant à fêter les 40 de la carrière de Yoshida Akimi dans le monde du manga. Cette série de 24 épisodes est...
Par
le 11 août 2018
19 j'aime