6,5/10
Un condensé curieux de The Grudge et Ring avec des touches de Dark Water, qui à toutes ces références très explicites ajoute le motif du portable, finement exploité puisque toutes les victimes reçoivent quelques temps avant leur mort un appel sur leur portable émanant du même portable, avec leur voix, mais lancé deux jours plus tard, à l'heure précise à laquelle ils perdront effectivement la vie. On a donc l'agréable surprise de découvrir un film d'horreur relativement innovant, et jouant honnêtement sur la peur, sans cymbales, cris, ou effets de surprise, mais avec une tension parfaitement réussie. Une bonne fin en eût fait un grand film d'horreur, mais c'est justement là que le bât blesse (comme souvent) : le film s'achève en queue de poisson, renvoyant à un hypothétique deuxième opus où toutes les explications doivent figurer, où toutes les bizarreries seraient enfin justifiées : l'apparition du spectre de la mère qui pourtant n'était pas le moins du monde concernée par cette histoire, le sourire final du personnage principal, et plus généralement le rapport très flou entre la mort initiale (la mort du personnage hantant) et le mode opératoire (le téléphone portable),... Et toujours l'éternel problème, sans doute lié à la croyance bien mieux ancrée chez les Nippons que chez nous dans les esprits, de la relative banalité de la mort initiale, peut-être pas aussi frappante que celle de The Grudge, mais tout de même : si toutes les victimes de ces morts malgré tout communes devenaient des esprits frappeurs, il faudrait s'étonner de ce qu'il y ait encore des vivants pour leur servir de victimes ! (critique de 2011)