Thriller d'épouvante japonais signé par le cinéaste culte Takashi Miike (Les Affranchis de Shinjuku, Laplace's Witch) qui s'inscrit dans la grande tradition du fantastique japonais avec ses fantômes et autres malédictions. Cette production a choisi également de centrer l'action sur un objet du quotidien, pas de cassette vidéo maudite cette fois-ci, ici remplacée par le téléphone ou plutôt par un message maudit reçu sur téléphone portable dans lesquels les victimes entendent leurs propres conversations et leurs cris. Leurs cadavres sont ensuite retrouvés et les heures de décès correspondent exactement à l'heure des messages reçus quelques jours plus tôt ! Le film coréen Phone d'Ahn Byung-ki en 2002 avait déjà utilisé cet objet pour l'idée d'une malédiction qui se transmet. Au casting de fantôme vengeur, la merveilleuse Kou Shibasaki (Battle Royale, 47 Ronin), Shin'ichi Tsutsumi (Postman Blues, Honnoji Hotel), Kazue Fukiishi (Tokimeki Memorial, Silver Spoon), Renji Ishibashi (Tetsuo, Outrage) et Anna Nagata (Battle Royale, Les Maîtres du tonnerre).
Oh non, il se met à pleuvoir, ça y est !
Un soir, Yumi Nakamura est témoin d'un étrange incident. Son amie Yoko reçoit un message téléphonique daté de trois jours plus tard, dans lequel elle entend sa propre voix, suivie d'un cri d'effroi qui lui glace le sang. Trois jours après, Yoko meurt dans des circonstances tragiques, à l'heure exacte prévue par le message… Après que d'autres morts similaires aient eu lieu dans son université, Yumi décide de mener son enquête pour connaître l'origine des appels. Elle est aidée dans cette dangereuse entreprise par Hiroshi, un homme hanté par la mort de sa propre sœur...
A merde, j'ai complètement zappé !
La Mort en ligne se présente comme un ersatz du film d'Hideo Nakata, sa première demi-heure reprend classiquement les mêmes lignes directrices que Ring cependant par la suite Miike va prendre ses distances avec l'œuvre culte. Le film nous propose une réflexion intéressante entre voyeurisme et charlatanisme sur les médias nippons et le jusqu’au boutisme dont ils peuvent faire preuve pour obtenir de l’audimat. Et Miike mise dans sa dernière heure sur un rythme lent mais non dénuer d'humour noir pour faire progresser son intrigue fantastique en renouant avec son thème habituel de la famille complexe. La Mort en ligne s'affirme avant tout comme un film d'épouvante japonais très efficace et malsain à souhait.
Pourquoi ?