Nicholson le Tueur
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De Monte Hellman je ne connaissais que Macadam a deux voix qui m'avait laissé l'impression d'un film très intéressant mais au final un peu chiant. Je suis beaucoup plus séduit par the shooting, c'est un très grand film, pas vraiment facile d’accès et ou il faut se garder de voir une tentative de relecture du western. Monte Hellman ne fait ni du Sam Peckinpah, ni du Sergio Leone il utilise le cadre et les figures du western comme des archétypes reconnaissable par tous mais la conception des personnages et la structure même du film lorgne plutôt du côté de Samuel Becket et d'Albert Camus. Il faut dire qu'Hellman est familier de l'oeuvre des deux hommes du premier il a monté En attendant Godot au théâtre et du second il est familier de son essai Le mythe de Sisyphe.
Avec une économie de moyen qui rappelle Robert Bresson dans son refus de tout esthétisme spectaculaire, ses cadrages, son montage fragmentaires ( a plusieurs reprise on ne voit qu'un élément des corps ou des objets), une abstraction et un sens de l'ellipse qui serait plutôt a rapprocher d'Antonioni Hellman se crée a partir de ces influences un style original qui lui permet de déployer une palette de questionnements existentiels. Les personnages se lancent corps et âmes dans une quête de mort (il s'agit vaguement d'une histoire de vengeance) dont se demande constament si ils en comprennent eux même les tenants et les aboutissants, dans ces paysages apres et sec ou la loi et la morale sont abolis, les personnages se perdent, s'affrontent et meurt sans que leur vie ne laisse de véritable trace dans ce monde.
Voila ce qu'on appeler un film véritablement atypique, de ce qui aurait pu être un éniéme western de série B produit a la va vite pour Roger Corman, Monte Hellman, qui bénéficiait sur ce film (et aussi pour l'ouragan de la vengeance tourner en même temps) d'une véritable liberté, crée une œuvre quasi avant-gardiste avec des partis pris parfois radicaux, alors certes l'image n'est pas belle, la mise en scène ne cherche pas a magnifier ses personnages, ni son décors c'est volontairement une image dur sans apprêt qui nous ait présenté elle répond finalement a l'aridité du désert qui sert de décors a la deuxième moitié du film, la musique et aussi le traitement des sons en général crée une atmosphère étrange, angoissante et fantastique qui refuse tout lyrisme malgré le caractère profondément tragique de l'histoire. En tout cas c'est une véritable expérience, un film conceptuel qui ouvre sur une vraie réflexion
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Créée
le 11 janv. 2013
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