Nue sous son vêtement.
Dès son titre, La motocyclette est un film de son temps, celui des années 1960, où la moto était vue comme moyen d'évasion, et là en plus, on découvre que la combinaison en cuir est également un...
Par
le 14 mai 2020
3 j'aime
⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.
Je découvre Jack Cardiff réalisateur, après avoir été ébahi à plusieurs reprises par son talent de directeur de la photographie, notamment sur les géniaux Narcisse noir et Les chaussons rouges de Powell et Pressburger. Et donc je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à ce genre de film avec la motocyclette, je pensais voir quelque chose d'absolument magnifique, soigné au possible et en fait je me retrouve avec une sorte de film totalement psychédélique et délirant.
Alors ce n'est pas mauvais, loin de là, mais c'est déroutant pour le moins. C'est coloré, nerveux, limite expérimental par moments, l'image devient toute rose, on a des transitions en spirales avec des oiseaux... On sent qu'il a tout donné.
Le film narre donc l'histoire d'une jeune qui veut voir son amant qui lui a offert une moto en cadeau de mariage et tout le film la montre donc chevauchant son destrier, le tout parsemé d'analepses. Je ne vais pas mentir, c'est vraiment bordélique, car on ne comprend pas toujours ce qui est le présent, ce qui est le passé, mais ça fait partie du charme du film, ce côté foutraque, hyper plaisant.
Et quelque part c'est l'air du temps. Le film devait être présenté à Cannes en mai 68, les thèmes tournent autour de la liberté, de l'amour libre et franchement quoi de plus sexy qu'une femme nue dans une combinaison de cuir ? Le sexe là, maintenant, parce qu'on le veut.
Je me demande cependant s'il n'y a pas malgré tout une dimension critique derrière l'objet très pop avec ses couleurs criardes puisque l'héroïne a l'air, il faut bien le dire, totalement conne lorsqu'on la voit parler toute seule, agir inconsciemment sur la route, répéter les techniques apprises par son amant joué par Alain Delon pour prendre un virage, etc. C'est un peu le cliché de la blonde sotte au possible. J'ai senti un cynisme, ou du moins une dose d'ironie, comme si cette femme qui veut s'émanciper de son mari en se jetant dans les bras de son amant macho n'était pas si libre que ça.
En tous cas c'est assez curieux pour valoir le détour à défaut d'être formidable.
Créée
le 9 déc. 2017
Critique lue 1.2K fois
8 j'aime
D'autres avis sur La Motocyclette
Dès son titre, La motocyclette est un film de son temps, celui des années 1960, où la moto était vue comme moyen d'évasion, et là en plus, on découvre que la combinaison en cuir est également un...
Par
le 14 mai 2020
3 j'aime
De bon matin, Rebecca enfile son cuir et enfourche sa machine. Direction, l'Allemagne, pour retrouver son amant. Film culte mais quelque peu oublié aujourd'hui, adapté de Mandiargues, La motocyclette...
le 20 août 2017
3 j'aime
Pas génial mais intéressant. L'intrigue manque un peu de nourriture ; au final tout ce la n'est que prétexte à deux choses : philosopher un peu et faire mousser un peu ; en effet, on se rapporte...
Par
le 12 janv. 2020
2 j'aime
2
Du même critique
Je ne comprends pas Disney... Quel est le projet ? Je veux dire, ils commencent avec un épisode VII dénué de tout intérêt, où on a enlevé toute la politique (parce qu'il ne faudrait surtout pas que...
Par
le 21 déc. 2019
495 j'aime
48
Souvenez-vous Bruce nous avait cassé les couilles dans sa vidéo de présentation de son "livre", blabla si tu télécharges, comment je vis ? et autre pleurnicheries visant à te faire acheter son...
Par
le 29 nov. 2015
305 j'aime
146
Voici l'autre grand livre « féministe » de la rentrée avec Moi les hommes je les déteste et tous les deux sont très mauvais. Celui la n'a même pas l'avantage d'être court, ça fait plus de 200 pages...
Par
le 4 oct. 2020
246 j'aime
61